Politique

Conseil de l’Entente, que risque Marcel Amon-Tanoh ?

Mis à jour le 19 juin 2023
Publié le 19/06/2023 à 12:38 , ,

L’Ivoirien Marcel Amon-Tanoh, secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, sauvera-t-il son honneur ? Depuis le 8 juin 2023, il est accusé par des agents de mauvaise gouvernance.

 

Dans un courrier adressé le 8 juin au président en exercice de la Conférence des chefs d’État du Conseil de l’entente, Faure Gnassingbé, une vingtaine d’agents du secrétariat exécutif de l’organisation ouest-africaine accusent l’ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères de : népotisme, non-respect des textes en matière de recrutement et gestion des ressources humaines, non-respect des procédures de dépenses et de passation de marché, dérives dans la gestion du projet de construction de la Tour entente à Abidjan. Jusqu’à présent, la réaction du président en exercice est attendue.

Le cas Mohamed Diawara

Dans les capitales des pays membres, une question taraude les esprits. Quel pourrait-être le sort du ministre Marcel Amon-Tanoh ? L’on se souvient encore de l’affaire Mohamed Diawara au sein de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEAO). Dans les années 80, l’ex-ministre d’Houphouët-Boigny, Mohamed Diawara, avait persuadé la CEAO de lui confier la somme de 6,5 milliards FCFA, contre la promesse de placements juteux dans des banques suisses. L’argent avait été utilisé à d’autres fins. Incapable de rendre et de justifier l’usage des fonds, il a été arrêté le 28 octobre 1984, à Bamako, lors d’un sommet de la CEAO. Transféré à Ouagadougou, il a été jugé et condamné à 15 ans de prison. Mais en 1991, il a été libéré, suite à un allègement de peine.

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Impact sur la carrière politique

Marcel Amon-Tanoh, l’ancien ministre des Affaires étrangères, est un homme politique. Opposé au troisième mandat du président Alassane Ouattara, en 2020, il s’était rangé du côté de l’opposition. Après la réélection du chef de l’État, il s’est à nouveau rapproché du président Ouattara. Cette affaire, à en croire Léon Séka, un doctorant en sciences politiques à l’université Félix Houphouët-Boigny, pourrait jouer sur sa carrière politique.

« Cette affaire de mauvaise gestion au sein du Conseil de l’Entente risque de compromettre le futur politique du ministre Amon Tanoh. S’il n’a rien à se reprocher, l’idéal est de faire un audit afin qu’il soit blanchi. Dans le cas contraire, ses adversaires politiques s’en serviront pour le combattre », analyse-t-il pour 7info.

Pour rappel, créé le 29 mai 1959, le Conseil de l’Entente est la plus vieille organisation de coopération régionale d’Afrique de l’Ouest. Les pays fondateurs sont le Dahomey (actuel Bénin), la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), la Côte d’Ivoire et le Niger. C’est en 1966 que le Togo fait  sont entrée au Conseil de l’Entente.

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