C’était chaud bouillant dans la matinée du jeudi 16 novembre 2023 à l’université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody. Le temple du savoir a été le théâtre d’affrontements entre étudiants et des agents des forces de l’ordre. Les apprenants manifestaient contre les nouvelles réformes de la tutelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

 »La nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique » divise la communauté, les acteurs du secteur. Le professeur Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en conférence à l’amphithéâtre A du District de l’université Félix Houphouët-Boigny pour expliquer les nouvelles réformes, a été stoppé par des étudiants se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Très vite, la tension est montée. Aux cris de « on n’est pas d’accord ». La contestation a pris de l’ampleur.

Les éléments de la gendarmerie présents ont tenté de contenir la situation qui risquait de dégénérer. Plusieurs tirs de gaz lacrymogène ont été tirés pour disperser les manifestants. Un épais nuage de fumée de laquelle, étudiants et enseignants tentaient, tant bien que mal de s’en extirper, a créé la panique.

« Nous ne voulons pas de ces réformes iniques », crie un manifestant.

Selon les nouvelles réformes, une période d’un mois de cours de mise à niveau pour les nouveaux bacheliers orientés vers les universités publiques ; l’instauration de contrôle continu par des interrogations écrites et des devoirs ; la formation continue à l’université Virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) ; la notation des enseignants par les étudiants et la nomination des présidents de l’université après un appel à candidatures. Des mesures que rejette le principal syndicat étudiant de Côte d’Ivoire.

LIRE AUSSI : Bac 2022: inquiète, la FESCI interpelle le ministère

Des manifestations d’étudiants sont annoncées dans les prochains jours.