Plus que quelques heures pour le rendez-vous des grands de la politique ivoirienne. Ce jeudi 14 juillet 2022, le président Alassane Ouattara et ses deux prédécesseurs Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se rencontrent. Plusieurs sujets seront surement abordés.

C’est le palais présidentiel d’Abidjan Plateau qui va abriter le rendez-vous de ce 14 juillet. Cette rencontre est la première à trois entre Alassane Ouattara-Henri Konan Bédié-Laurent Gbagbo depuis 2010 peu avant le premier tour de l’élection présidentielle.

Occasion rare, ce sera le lieu pour les trois anciens rivaux politiques d’aborder des sujets qui touchent à la vie de la nation. Si pour l’heure aucune information ne filtre sur le contenu des sujets à aborder, au Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) une idée précise est déjà dégagée. La nouvelle formation politique de Laurent Gbagbo estime que dans le principe le fait pour ces hommes d’État de s’afficher ensemble, l’entrevue doit permettre de rassurer les populations. Mais cela doit nécessairement passer par le traitement de plusieurs questions.

« Nous estimons que cette rencontre va aborder les problèmes jusque-là en suspens et qui minent la vie sociopolitique du pays. Ce sont le statut d’ancien chef d’État au président Laurent Gbagbo qui y a droit par exemple. Il y a la question des prisonniers politiques, même si le terme fâche, il faut évacuer cette question une fois pour toutes. La question des exilés, dont Blé Goudé et Guillaume Soro ainsi que la création des conditions sécuritaires pour le retour de tous les autres Ivoiriens encore hors du pays. Enfin, conformément aux résolutions de la 5e phase du dialogue politique, la question de la Commission électorale indépendante (CEI) doit être revue et rediscutée dans le fonds et dans la forme. Il est aussi opportun d’aborder la question des chasseurs traditionnels dozos qui opèrent hors de leurs zones traditionnelles d’avant la guerre de 2010 », fait savoir à 7info Gervais Tchéhidé député PPA-CI de Bloléquin.

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Pour cet élu, il est évident que tous les sujets ne seront pas traités le jour de la rencontre. Aussi, indique-t-il, sa formation politique suggère l’instauration d’un dialogue permanent pour discuter de bien d’autres problèmes qui resteront en suspens.

« L’essentiel est qu’il faut s’asseoir et discuter », conclut Gervais Tchéhidé.