Société

Présidence de l’Assemblée nationale, des cadres de la Marahoué jugent la candidature de Naya Jarvis

Mis à jour le 27 mai 2022
Publié le 27/05/2022 à 10:09 , ,

Ils ne sont pas députés, donc ne votent pas à l’élection du président de l’Assemblée nationale. Mais ils portent un jugement sur l’ambition de présider l’institution de Naya Jarvis Zamblé, l’élue de Gohitafla qui est une ressortissante de la Marahoué, leur région.

 

« Qui n’aimerait pas que le président de l’Assemblée nationale soit un ressortissant de son village ? » ou « c’est juste pour faire le buzz ». Dans la région de la Marahoué dont elle est originaire, l’ambition de Naya Jarvis Zamblé, la députée de Gohitafla est appréciée diversement. Certains n’y accordent aucun crédit quand d’autres préfèrent l’encourager dans ce projet.

« Elle cherche à faire du buzz, c’est-à-dire qu’elle veut seulement attirer les regards sur elle. Son ambition est très prétentieuse. Je le dis parce qu’elle est militante du RHDP. Et au sein de son parti, les choix sont déjà faits. Les cadres les mieux placés qui nourrissent cette ambition ont été interpellés pour qu’ils se ressaisissent au profit de la candidature du député d’Agboville Adama Bictogo. On sait comment fonctionne la politique, il faut avoir un poids pour occuper un tel poste. Dans le cas d’espèce, elle n’en possède pas. Donc elle n’a aucune chance », commente à 7info, Voli Moïse, un jeune cadre de la région. Selon lui, il serait même fort étonnant que la députée maintienne sa candidature jusqu’au bout.

 

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Yves Tié Bi, également cadre de la Marahoué pense le contraire. Pour lui, l’initiative est bonne et est à encourager pour plusieurs raisons. « C’est une bonne ambition, elle est légitime pour chacun de nous qui aspirons à apporter notre contribution à l’édification du pays. Pour cela déjà, elle est à féliciter. Quand on va dans le sens du genre, c’est aussi une bonne initiative d’autant plus que depuis que l’institution existe, aucune femme n’a eu à la diriger. Le fait donc qu’une femme postule est à encourager. Le troisième motif de satisfaction est lié à l’âge. Étant très jeune, donc dans la catégorie qui représente les 70% selon les statistiques sur la population ivoirienne, le fait qu’il y ait une ambition portée par une jeune dame qui est dans cette catégorie d’âge est aussi en encourager. Pour arriver au niveau de la région, en tant que fils de la même région qu’elle, c’est un honneur pour la Marahoué », se réjouit-il à 7info qui l’a joint.

Trabé Josué, un jeune cadre de Gohiatfla ne dit pas autre chose. « Elle est notre députée, nous la soutenons dans ce projet. L’honorable Naya Jarvis a compris le sens de cette nouvelle génération. Il y aura une nouvelle équipe dirigeante dans ce pays et c’est la jeunesse qui va constituer cette nouvelle équipe. Si à cet âge elle a cette ambition, c’est à encourager. La preuve en est, elle n’a pas regardé à son âge pour être députée de Gohitafla. Elle a osé et le résultat est là. Si elle décide de faire plus, j’en suis fier. Qui n’aimerait pas avoir le président ou la présidente de l’Assemblée nationale être issue de son village ? », interroge-t-il.

L’élue de Gohitafla est la plus jeune députée de l’Assemblée nationale pour cette mandature 2021-2026. Elle a 27 ans. L’élection du nouveau président de cette institution, en remplacement de feu Amadou Soumahoro, aura lieu le 7 juin 2022.

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