Politique

Politique, le CNT « n’a aucun fondement légal », selon Amon-Tanoh

Mis à jour le 10 novembre 2020
Publié le 10/11/2020 à 10:18 , , ,

Dans une déclaration publiée le lundi 9 novembre 2020, Marcel Amon-Tanoh déplore la création du Conseil National de Transition par la plateforme de l’opposition dont il fait partie. Il en profite pour demander la libération des personnes incarcérées afin de donner une chance au dialogue et à la paix.

« L’avenir de notre pays est entre les mains de Dieu, mais aussi entre nos mains. Aide-toi, le ciel t’aidera », c’est par cette phrase que l’ex-ministre des Affaires étrangères est sorti de son silence depuis environ deux mois. Marcel Amon-Tanoh n’avait plus fait de déclaration officielle depuis le giga meeting de l’opposition au stade Félix Houphouët Boigny.

Le lundi 9 novembre 2020, Marcel Amon-Tanoh s’est prononcé sur la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire, quelques heures seulement  après la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel.

« Après une crise préélectorale consécutive à la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle nous nous retrouvons à l’issue du soutien du 31 octobre dernier au cœur d’une crise postélectorale qui a déjà enregistré de nombreuses victimes, comme il fallait s’y attendre. Cette élection non consensuelle laisse les Ivoiriens dans l’incertitude, l’angoisse et la crainte », a déploré l’ex-collaborateur d’Alassane Ouattara.

Concernant la mise sur pied du Conseil National de Transition par la plateforme de l’opposition dont il est membre, Amon Tanoh dénonce un instrument illégal et source de conflit. « Je déplore la création du Conseil national de transition qui n’a aucun fondement légal et qui ravive les tensions et les risques d’affrontement », a-t-il exprimé. Avant d’ajouter qu’il « souhaiterait néanmoins qu’en signe d’apaisement,  les personnes incarcérées soient libérées« .

Marcel Amon-Tanoh lance un appel à toute la classe politique ivoirienne en les invitant au dialogue. Seul gage, selon lui, pour éviter à la Côte d’Ivoire une nouvelle crise postélectorale sanglante.

« Que la sagesse et la modération nous visitent, dans l’intérêt supérieur de notre chère Côte d’Ivoire. Sachons entendre raison pour préserver la vie et éviter de verser à nouveau le sang des Ivoiriens: sachons entendre raison pour préserver ce que nous avons su construire en 60 ans d’indépendance; sachons entendre raison en recourant à notre trésor, l’arme des forts le Dialogue« , a-t-il déclaré.
« Asseyons-nous et parlons-nous en Frères et Soeurs, avec Amour, car un début de vraie réconciliation vaut mieux qu’un affrontement sanglant » a invité le candidat à la candidature de l’élection présidentielle.

Pour lui, « l’heure est grave! Car chacun (leaders politiques) doit avoir l’ultime sursaut pour sauver notre bien commun notre patrie ».

Pour sa part, Amon Tanoh dit avoir  pris des initiatives pour apporter sa « modeste contribution à un processus de Dialogue et de Réconciliation inclusif,  sans préalable ni conditions en vue d’aboutir à un compromis au seul bénéfice des Ivoiriens »

Drissa DIANE
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