Politique

Mali, les français appelés à rester chez eux

Mis à jour le 18 août 2020
Publié le 18/08/2020 à 2:40 , , ,

Tôt ce mardi 18 août 2020, la capitale malienne a été secouée par des mouvements d’humeur de soldats. La confusion était totale après les coups de feu dans le camp militaire de Kati. L’ambassade de France au Mali a donc demandé aux ressortissants français de rester chez eux.

« Compte tenu des tensions rapportées ce matin 18 août à Kati et Bamako, il est instamment recommandé de rester chez soi », indique une note de la représentation diplomatique française consultée par 7info.

Le Mali est en proie à des attaques djihadistes depuis plusieurs années. Et les ressortissants occidentaux sont parfois la cible de ces extrémistes. Avec la confusion qui règne dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, cette recommandation de l’ambassade de France au Mali vise à éviter que les français, accusés par les terroristes d’être à la solde du régime de Bamako, ne soient l’objet attaque. Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est réfugié au camp des troupes des Nations-Unies au Mali.

Le nouvel homme fort de Koulouba, le palais présidentiel malien, est le Colonel Diaw, un béret vert. Plusieurs personnalités dont des ministres ont été arrêtées au cours de cette opération. Les mutins, ont lors de ce coup de force procédé à l’arrestation de plusieurs personnes proches du Président Ibrahim Boubakar Keïta. Ce sont le ministre des finances, le ministre de la défense, le ministre des affaires étrangères, le président de l’Assemblée Nationale, le chef de la garde nationale, le général Bemba et Karim Kéïta, le fils du président déchu.

Des tirs à l’arme lourde ont été entendus au camp Soundjata de Kati, situé à 15 kilomètres de Bamako. Selon des témoins, des hommes armés à bord de pick-up ont  fait irruption dans la caserne. Après des échanges de tirs qui ont duré une demi-heure, les insurgés, issus pour la plupart du groupement d’intervention de la garde nationale,  ont pris le contrôle du camp. Ils ont par la suite procédé à l’arrestation de hauts gradés de l’armée.

Le colonel Sadio Camara, ancien directeur du Prytanée, l’école militaire de Kati, chef de file de l’insurrection et ses hommes ont mis la main sur Abdoulaye Daffé, ministre de l’Économie et des Finances.

Le chef d’État malien, IBK, dont la tête était réclamée par l’opposition et la rue, se serait réfugié dans le camp des forces des Nations Unies au Mali (MINUSMA).

 Arnaud Houssou

 7info.ci

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