Société

Éducation nationale: ces réformes de Mariatou Koné qui dérangent

Mis à jour le 28 septembre 2021
Publié le 28/09/2021 à 7:00 , , , ,

À une semaine de la rentrée scolaire 2021-2022, plusieurs autres mesures ont été annoncées par la première responsable de l’école ivoirienne. Ce sont notamment le retour de la dictée au primaire et premier cycle du secondaire et le retour du tableau des coefficients.

Si, ces deux premières mesures ont été, dans l’ensemble, bien accueillies par les acteurs de l’école, la mesure portant inscription exceptionnelle en classe de sixième au titre de l’année scolaire 2021-2022 n’est pas du goût de certains parents d’élèves, notamment la non-prise en compte par l’État des élèves non affectés en sixième. Ces parents d’élèves dénoncent aussi l’article 3 de cette mesure qui stipule que l’élève non affecté inscrit en 6e ne peut faire acte de candidature au BEPC que sur présentation du CEPE.

Au cours d’un point de presse le lundi 27 septembre au centre culturel d’Abobo, ils ont interpellé la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation sur les dangers que renferment certaines de ses réformes.

La première disposition constitue une injustice de fait, selon les parents d’élèves anciennement membres du conseil consultatif de l’éducation. Pour eux, selon que deux enfants donnés ont respectivement des parents riches et pauvres, ils ne sont pas logés à la même enseigne.

La deuxième injustice décrite par les parents de CCEN, porte sur la situation des élèves en zones rurales qui doivent se rendre à la capitale régionale pour avoir accès à un établissement privé. « Alors que le gouvernement a abondamment communiqué sur la création de collèges de proximité pour permettre aux enfants de poursuivre leurs études en restant dans leur environnement initial », ont-ils rappelé.

Pour ces parents d’élèves, le ministère de l’Éducation nationale aurait pu affecter simplement les élèves qui ont eu une moyenne de 09/20 au frais de l’État, conformément au principe de l’égalité des chances.

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« L’élève non affecté inscrit en 6e ne peut faire acte de candidature au BEPC que sur présentation du CEPC, pour les parents d’élèves anciennement membres du conseil consultatif, cela ne “tient pas la route techniquement ». « Un candidat peut parfaitement avoir acquis les compétences requises pour le BEPC alors qu’il a échoué quelques années plus tôt au CEPE », ont-ils justifié.

« Nous protestons contre cette mesure qui n’existe nulle part au monde et qui constituerait, si l’on y prend garde, une véritable boîte de Pandore. Elle risque de consacrer la mise à la rue d’une cohorte importante d’enfants », font savoir les parents d’élèves par la voix de leur porte-parole pasteur Kaha Lucien.

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