Politique

CPI, un avocat de la Cour se prononce sur la suite de la procédure dans le dossier ivoirien

Mis à jour le 19 juillet 2023
Publié le 19/07/2023 à 11:00 , ,

Quelle est la suite du dossier ivoirien devant la CPI après l’acquittement du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé ? Me Xavier-Jean Kéita, Conseil principal Bureau du Conseil Public pour la défense CPI, a donné des éléments d’informations dans un entretien à suivre en intégralité dans l’émission ‘’7 A DIRE’’.

 

Si le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé ont été innocentés, qui est coupable et comment la Cour pénale internationale (CPI) compte-elle faire la lumière sur la crise qui a fait plus de 3000 morts en Côte d’Ivoire ? Pour Me Xavier-Jean Kéita, la suite appartient au Procureur de la CPI.

« C’est le procureur qui enquête et qui poursuit. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, il a poursuivi le président Gbagbo, le ministre Charles Blé Goudé et Mme Simone Gbagbo. Les deux premiers ont été acquittés et les charges contre Mme Simone Gbagbo ont été abandonnées à la demande du bureau du Procureur suite aux deux autres acquittements. À ma connaissance, donc, il n’y a pas de procédure concernant la Côte d’Ivoire. Est-ce qu’il y aura un mandat d’arrêt ou des évolutions ? Je l’apprendrais comme vous. Je ne peux donc pas spéculer », fait savoir à 7info, l’avocat à la CPI.

Selon lui, il appartient à ceux qui poursuivent, de trouver les bonnes personnes. Lui, étant de la défense, il ne lui appartient pas de poursuivre.

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Après environ dix ans de procès pour crimes contre l’humanité et plusieurs autres chefs d’accusation qui remontent à la période de la crise postélectorale de 2010-2011, la Cour pénale internationale, a acquitté le président Laurent Gbagbo, l’ancien dirigeant ivoirien, et Charles Blé Goudé, son ministre de la Jeunesse. Depuis le 31 mars 2021 où la confirmation de cette décision d’acquittement est tombée, ces personnalités ivoiriennes sont libres. Elles ont regagné par la suite le pays. Les affrontements armés ayant fait plus de 3 000 morts, la question des victimes continue d’être posée. Le sujet est aussi abordé par l’avocat de la CPI. 

 « (…) La Cour pénale internationale est une juridiction. Ce n’est pas un centre international de droits humanitaires. Lorsqu’on poursuit des individus, lorsqu’ils sont condamnés et convaincus de leur culpabilité, alors il y a un lien de causalité à faire avec les victimes. Ces victimes ont été emmenées à participer. Si les personnes poursuivies sont acquittées, les victimes restent sur la touche, malheureusement. C’est du droit. Vous pouvez être responsable, mais ne pas être responsable des victimes. C’est une autre étape, et il faut aussi établir ce lien de causalité », révèle Me Xavier-Jean Kéita, à 7info.

 

Richard Yasseu 

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