International

Barkhane : joie et inquiétude au sujet du retrait de la France

Mis à jour le 12 juin 2021
Publié le 11/06/2021 à 5:00 , ,

Des réactions ne se sont pas faites attendre après l’annonce d’Emmanuel Macron, de mettre fin à l’opération Barkhane au Mali.

C’est « la fin de l’opération Barkhane », a annoncé le jeudi 10 juin 2021, Emmanuel Macron le président français. Du côté de Bamako au Mali, la nouvelle a fait réagir des responsables de partis politiques. Pour le président de l’Alliance démocratique du peuple malien (ADPM), Aboubacar Sidick Fomba, par ailleurs membre du Conseil national de transition, c’est le moment pour les autorités maliennes de changer de partenaires.

« C’est la confirmation de l’échec de l’armée française au Mali. Je crois que c’est une très bonne opportunité que nous devons saisir pour changer la forme du traité de coopération militaire avec la France en exigeant son départ immédiat du territoire malien. En même temps, en profitant d’adresser des demandes de coopérations militaires à la Russie, à la Chine, à la Turquie et toute coopération utile afin que le Mali puisse s’en sortir », a-t-il expliqué.

À l’international, c’est plutôt l’inquiétude. Le chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, a fait part de ses craintes. « La suspension de la coopération française avec le Mali pourrait induire un accroissement des tâches de la MINUSMA (…), et il est également possible qu’une pression plus forte puisse être exercée sur nos troupes », craint-il.

Une décision pas surprenante

L’annonce de la fin de l’opération Barkhane n’est pas tout à fait surprenante. Depuis le coup d’État du 24 mai 2021, le président français a dans son viseur, le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. Quelques jours après le coup, il avait révélé qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ».

Pour Alexis Kalembry, l’éditorialiste à Mali Tribunes par contre, le retrait des troupes françaises était préparé depuis le sommet de Pau en janvier 2021. « Depuis le sommet de Pau, il était évident que la France cherchait un moyen de se retirer du Sahel », a-t-il confié à l’AFP.
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