Mali: le procès du général Amadou Sanogo, reporté 

Mis à jour le 25 février 2021
Publié le 26/02/2021 à 8:00 , ,

La cour d’assises de Bamako a reporté le jeudi 25 Février 2021, le procès du général malien, Amadou Sanogo, meneur du coup d’Etat qui a précipité la déroute de l’armée face aux rebelles dans le Nord en 2012.

Il faut attendre jusqu’au 11 mars 2021 pour une reprise du procès du général malien Amadou Sanogo. Le président de la cour n’a pas expliqué les raisons de ce report de deux semaines, qu’il a annoncé alors que le général Sanogo est en liberté provisoire depuis plus d’un an. Il avait pris place sur le banc des accusés, vêtu d’un costume blanc et portant des lunettes aux verres fumés, selon des correspondants de l’AFP. Le dernier ministre de la Défense de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta, Ibrahima Dahirou Dembélé, l’ex-numéro 2 de la junte, Amadou Konaré, et l’officier de police Siméon Keïta étaient également dans le box des accusés au moment de la déclaration, selon la même source.

Selon les avocats de la défense et des parties civiles,  le renvoi était dû à des changements d’affectations en cours dans la haute magistrature malienne. Ce délai ne changerait rien au déroulement du procès des 13 autres militaires accusés, non pas du coup d’Etat de 2012 à proprement parler, mais de l’assassinat de 21 militaires anti-putschistes.

La prochaine audience pourrait voir la cour entériner un arrangement entre les parties civiles et l’Etat, qui a décidé l’an dernier de les indemniser, ont dit les différentes parties sans préciser si une condamnation serait prononcée ou non. Ce report ne change rien à notre position, qui reste (de demander) l’application du protocole d’accord que nous avons signé avec le gouvernement en 2020. Nous avons été indemnisés, donc le 11 mars nos avocats vont défendre cette position », a déclaré un porte-parole des parties civiles, Ismaïla Fané

La défense compte invoquer une loi sur la réconciliation nationale adoptée en 2018 qui prévoit d’exonérer de poursuites pénales les personnes impliquées dans les événements de 2012, ainsi que l’accord d’indemnisation des parties civiles, a indiqué à l’AFP un avocat des accusés, Abdourahamane Ben Mamata Touré.

Rama Camara (Stagiaire)

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