Première journée d’action sur le terrain à Yopougon auprès des conducteurs de taxis communaux, intercommunaux et de minicars. La question de l’augmentation du prix du transport est vérifiée par endroit. C’est ce qui ressort des investigations menées par le Haut conseil du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire. Une hausse de prix qui selon les explications de Diaby Ibrahim serait appliquée par les conducteurs de taxi qui utilisent de l’essence. « Nous avons écouté nos chauffeurs qui nous ont dit qu’en réalité avec les véhicules à essence qu’ils ont très sincèrement ils ont des problèmes de rentabilité. Nous avons pris acte de ce qu’ils ont dit et nous leur avons conseillé de se mettre en rapport avec leurs responsables afin qu’ensemble on identifie les difficultés qu’ils ont et qu’on les présente à qui de droit de sorte qu’ils ne travaillent pas à perte », révèle-t-il.

Sur ces lignes rouges identifiées, l’augmentation du prix du transport s’élève à 100 FCFA par passager. Une majoration jugée énorme par Diaby Ibrahim. « Les chauffeurs de taxi communaux utilisent environ 30 litres d’essence par jour. Par 10 litres ils payent 600 FCFA en plus, par 20 litres 1200 FCFA et ainsi de suite, donc le chauffeur se retrouve avec une hausse de 1800 FCFA sur sa dépense journalière. Lorsqu’il ajoute 100 FCFA sur le tarif par passager, il se retrouve avec 10.000 FCFA de bénéfice en plus de la recette pour 1800 FCFA dépensés. Ce n’est pas normal parce que c’est disproportionné et nous l’avons expliqué à nos transporteurs », s’est plaint le directeur général du Patronat des transporteurs routiers.

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Selon le constat fait par les responsables du secteur des transports, dans l’ensemble des communes d’Abidjan, la situation est contenue. « Au niveau d’Adjamé par exemple, il n’y a rien à signaler. Toutes les lignes qui partent d’Adjamé respectent le tarif d’avant augmentation du carburant, que ce soit les minicars, les taxis communaux ou intercommunaux. C’est pareil pour Cocody, même si au départ les lignes de Angré château et celle des deux-plateaux étaient des zones rouges. Globalement la situation est satisfaisante, mais nous allons poursuivre la sensibilisation », révèle-t-il.

« Nous avons mis en place un cadre de travail qui aura comme parties prenantes les responsables des communes et la direction du haut conseil du patronat des transporteurs routiers. Eux auront comme interlocuteurs les chefs de lignes et les chefs de gares sur le terrain et ils feront remonter toutes les préoccupations qui seront condensées dans un document. L’idée c’est de présenter au ministre de tutelle et au gouvernement qu’à côté de l’augmentation du prix du carburant, les chauffeurs ont aussi des problèmes qu’il faut résoudre afin qu’ils puissent supporter cette augmentation », a conclu Diaby Ibrahim.

Dans le cadre de cette campagne de sensibilisation, il est prévu l’installation de tableaux d’affichage des prix du transport dans les différentes gares routières.