Politique

Alassane Ouattara brise le signe indien

Mis à jour le 5 mars 2020
Publié le 05/03/2020 à 2:07 , ,

Il avait annoncé juillet prochain pour se prononcer sur sa probable candidature ou non à la prochaine présidentielle du 31 octobre. Mais, Alassane Ouattara, en homme d’Etat averti, soucieux de la paix qu’il annonçait laisser à ses compatriotes, a levé le voile sur ses intentions politiques. Il ne sera pas un des candidats sur la ligne de départ le 31 octobre 2020.

Annonçant son retrait de la course à la présidence ce jeudi 5 mars, en un lieu symbolique qu’est la fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, Alassane Ouattara, brise le signe indien qui semblait planer depuis le 7 décembre 1993, sur la Côte d’Ivoire.

Le spectre d’une crise politique majeure avant l’élection ou postélectorale, se dissipe avec cette décision majeure qui fait rentrer Ouattara au Panthéon des grands hommes politiques.

Il lui était prêté toutes les intentions possibles, mais, sa décision était prise depuis longtemps. De Yamoussoukro, sur les terres de Félix Houphouët-Boigny, n’écoutant que son intime conviction, il a célébré la Paix. Cette paix, tant caressée par les Ivoiriens, qui semblait rebelle, insoumise, semble aujourd’hui tendre les bras à la Côte d’Ivoire.

A quelques pas de la Basilique Notre Dame de la Paix, la symbolique du geste est fort et démontre la grandeur d’Alassane Ouattara qui, passe un subtil message à son homologue guinéen, Alpha Condé et à ceux de ses compatriotes, qui, en dépit de l’âge sous lequel ils ploient, rêvent d’une fin de vie à au palais de la présidence.

Qui l’eut cru ? Très peu. Les discours d’Alassane Ouattara, à Dimbokro, lors de la visite d’Etat et à Katiola en novembre 2019, ont achevé de convaincre les fins observateurs de l’homme, d’une probité politique légendaire, qu’il est et demeure, le digne héritier de l’apôtre de la paix.

De Yamoussoukro, Alassane Ouattara a voulu montrer à ses concitoyens qu’il chérit la paix, pour laquelle il a consenti de nombreux sacrifices en dépit des écueils rencontrés au cours de ses deux mandats. Il l’a lui-même soutenu dans son bilan, « notre pays subissait jusqu’en décembre 2013, début 2014, des attaques de commissariats, de brigades de gendarmerie et de camps militaires. Nous avons ramené la paix » a-t-il rappelé aux ivoiriens.

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Les réfugiés, dont la très grande majorité est revenue au pays, ont été, pour les fonctionnaires, réintégrés à la Fonction publique. « Nous l’avons fait pour la paix » a-t-il soutenu face à des hommes politiques et quelques thuriféraires revanchards qui, n’ont de cesse, derrière des claviers d’ordinateurs, à appeler au chaos.

Ce jeudi 5 mars, un grand homme est entré dans l’Histoire de ce pays. Alassane Ouattara a donné une leçon politique aux politiciens ivoiriens et africains. L’ex-DGA du FMI a reconnu que « je n’ai certainement pas tout réussi » quoiqu’ayant donné « le meilleur » de lui-même face à des anciens compagnons de route qui ne songeaient qu’à lui tendre des entraves pour le pouvoir.

Adam’s Régis SOUAGA

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