Politique

Affoussiata Bamba-Lamine appelle l’UA à sanctionner la Côte d’Ivoire

Mis à jour le 26 mai 2020
Publié le 25/05/2020 à 5:06 , ,

La Cour africaine des Droits de l’Homme et des peuples (CADHP) dans une décision rendue le mercredi 22 avril 2020, a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de surseoir aux poursuites contre Guillaume Soro et ses proches. La juridiction africaine basée à Arusha avait donné 30 jours aux autorités ivoiriennes pour s’exécuter.  

Ledit arrêt stipulait que le gouvernement ivoirien devait surseoir « à l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et surseoir à l’exécution des mandats de dépôt » contre 19 proches de l’ancien président Président de l’Assemblée Nationale. Une décision fouler aux pieds par les autorités ivoiriennes. Le mardi 28 avril, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, par ailleurs député de Ferkessédougou a été jugé en correctionnelle, reconnu coupable, et condamné à 20 ans d’emprisonnement ferme, d’une amende de 4,5 milliards de F CFA et 5 ans de privation de droits civiques.

Face au non-respect de l’application de l’arrêt de la CADHP, le collectif d’avocats de l’honorable Guillaume Soro dans un communiqué dont 7info.ci a eu copie, estime que cette attitude de l’Etat de Côte d’Ivoire s’inscrit dans une démarche de non-respect de ses engagements internationaux. Les Avocats de Guillaume Soro invitent la CADHP à prendre des sanctions contre le pouvoir ivoirien comme l’indiquent les articles 30 et 31 du protocole relatif à la charte africaine.

A lire aussi: LE MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME LEVE UN COIN DE VOILE SUR LA SORTIE DE LA COTE D’IVOIRE DE LA CADHP 

« Les articles 30 et 31 du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’Homme portant création de la CADHP prévoient que les arrêts rendus par cette Cour s’imposent sans réserve aux Etats, et que tout refus d’exécution d’une décision entraîne l’exposition de l’Etat fautif à un rapport de violation, et, portant, à des sanctions individuelles et diplomatiques auprès de l’Union Africaine, mais également des Nations Unies et de l’Union Européenne », indique le communiqué.

Loin de s’avouer vaincus, les avocats de l’ancien homme fort de Bouaké promettent exercer toutes les voies de droit auprès d’instances telles que l’ONU, l’UA, et l’UE pour forcer la main à l’exécutif ivoirien afin qu’il exécute la décision du 22 avril dernier. Pour les avocats de l’ex-Premier Ministre, c’est la  seule voie capable de permettre à l’ancien secrétaire général des Forces Nouvelles de voir sa candidature à la présidentielle d’octobre validée.

Arnaud Houssou

7info.ci

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE