Société

A Bangolo, la population viole le couvre-feu et chasse un véhicule de la NPSP-CI

Mis à jour le 8 avril 2020
Publié le 08/04/2020 à 12:54 , ,

Une fois encore l’incivisme de la population s’est fait voir avec une résonance tonitruante dans la nuit du mardi au mercredi dans la ville de Bangolo. Au moment où le couvre-feu est en vigueur, la population est sortie massivement, pour bloquer un véhicule de desserte de la NPSP.

Selon une source sur place, il est un peu plus de 20 heures passées de 40 minutes quand un véhicule de la NPSP est intercepté par une foule en furie.

 << L’heure du couvre-feu était pratiquement arrivée quand des jeunes sont allés bloquer un camion devant l’hôpital général de la ville. Cette foule en majorité jeune scandait, « On veut pas virus! On veut pas virus!>>, relate notre interlocuteur au téléphone.  Au dire de notre interlocuteur, cette manifestation de nuit fait suite à une fausse information véhiculée par des individus en manque de notoriété.

<<Depuis un moment, nous avons remarqué un foisonnement d’informations sur les réseaux sociaux de ce qu’un vaccin mortel est envoyé en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire pour tuer les Africains. Depuis la population vit la peur au ventre. En voyant ce véhicule à une heure pareille de la nuit, les gens se disent que c’est ce qui se raconte sur les réseaux sociaux>>, poursuit-il.

Vu la situation très tendue, les autorités locales sont sorties pour calmer les ardeurs des uns et autres. <<La situation était très tendue. Les forces de l’ordre et les autorités administratives et politiques sont sorties pour raisonner les manifestants. Il a fallu ouvrir le véhicule pour des individus à l’intérieur afin qu’ils voient quelques cartons qui en réalité ne contenaient que des médicaments >>, relève notre interlocuteur. A en croire, notre source, malgré la bonne foi des autorités compétentes le véhicule n’a pu décharger à l’hôpital et s’est dirigé à Man.

Pour certaines personnes, empêcher un véhicule qui approvisionne un hôpital de décharger, est très grave. <<Il n’y a pas que le Coronavirus qui tue. Les médicaments qui devaient être déchargés sont destinés à la population. Chaque jour des femmes accouchent et ces enfants ont besoin de soins. Si ces soins sont indisponibles, on s’expose à quoi? C’est simplement aberrant ce que nos populations font. Il faut prendre conscience et se dire que tout ce que le gouvernement fait aujourd’hui, c’est pour le bien de la population. Il faut être responsable et poser des actes responsables>>, se désole dame Bah.

(Photo d’archives)

Olivier Dan Correspondant Ouest

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