Culture

Violences faites aux femmes, naissance d’un festival pour sensibiliser un public de tous horizons

Mis à jour le 24 novembre 2023
Publié le 24/11/2023 à 1:00 , , , ,

Encore des voix qui s’élèvent pour dénoncer les violences à l’égard de la gent féminine. En prélude à la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, la 1ère édition du Mino film festival a été organisée le jeudi 23 novembre 2023 à Abidjan Cocody.

 

 

C’est une première dans le monde de la culture et de l’audiovisuel en Afrique. Un festival essentiellement dédié à la sensibilisation sur les violences faites aux femmes.

Pour cette 1ère édition du Mino film festival, il y avait en attraction l’avant-première du film Mino, produit et réalisé par l’actrice centrafricaine Prudence Maïdou.

Dix minutes de jeux de scène, des regards, des bleus, tout est suggéré mais sans porter de coups. En somme, la violence faite à une femme à travers le regard d’une enfant de 5 ans. C’est l’essence de ce court-métrage à travers lequel Prudence Maïdou, a choisi de sensibiliser un public de tous horizons sur la cause des femmes victimes de violences.

« Les violences faites aux femmes c’est un sujet tellement banalisé sur notre continent. Malheureusement lorsque ces actes se passent en famille, cela ne concerne pas que la femme et l’homme, ça touche aussi les enfants. Je suis bien placée pour en parler parce que j’ai fait le choix de montrer l’impact que cela fait aux enfants. C’est un film de cœur et c’est un film panafricain. Le message sur les violences faites aux femmes touche tout le monde », nous confie Prudence Maïdou.

 

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Directeur général adjoint de 7info, Philippe Di Nacera est l’un des acteurs principaux du court-métrage Mino. Il livre le regard qu’il porte sur les violences faites aux femmes.

« Je ne l’aurai pas fait si ce n’était pas quelque chose qui me révulsait. Je suis extrêmement fier d’avoir participé à cette belle initiative, parce que le sujet traité me tient à cœur. Je précise que c’est un rôle de composition car je n’ai pas pour habitude de taper sur les femmes. Dans mon métier de journaliste, j’ai eu assez souvent à traiter ce genre de sujet et le constat c’est que ce phénomène existe partout et dans toutes les catégories sociales. C’est un long travail d’imprégnation pour que les choses puissent bouger. Je me suis rendu compte qu’en Côte d’Ivoire c’est un sujet qui commence à intéresser davantage de personnes. Plus on en parlera et plus les femmes trouveront les moyens de pouvoir s’en sortir », révèle Philippe Di Nacera.

A travers le Mino film festival, la structure de production avait pour objectif de rassembler les représentants de l’Etat, les entreprises privées, la société civile, les organismes internationaux, les associations de lutte pour les droits des femmes, ainsi que le monde de la culture et de l’audiovisuel, autour de la noble cause de sensibilisation sur les violences faites aux femmes.

Le film Mino marque également le lancement d’une série de courts-métrages et du Prix cinématographique Mino, récompensant le meilleur scénario ayant pour thème la violence basée sur le genre du point de vue des enfants. Ainsi, un prix d’une valeur de 10 000 000 de FCFA sera octroyé pour la réalisation du court-métrage gagnant, qui sera présenté lors de la deuxième édition du Mino film festival.

 

Maria Kessé  

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