Politique

RHDP, CDRP, EDS, AFD, GPS… ces forces qui occupent déjà le terrain

Mis à jour le 7 janvier 2020
Publié le 07/01/2020 à 5:30 , , , , , , , ,

Les plateformes politiques RHDP, GPS, CDRP, AFD et EDS constituent présentement les éléments de l’écosystème politique ivoirien. A coup sûr, elles croiseront le fer lors des élections à venir dans le pays. 

Plus que onze mois pour se manifester et occuper le terrain afin de s’arroger la sympathie, voire les voix des ivoiriens lors des élections. A 9 mois de la date fatidique d’octobre 2020, il souffle déjà sur la Côte d’Ivoire, un air de précampagne. Des leaders et des formations politiques sont présents sur le terrain. Ils s’organisent en interne et parcourent l’hinterland pour convaincre la population à adhérer à leurs visions.

Le RHDP, parti au pouvoir mène la danse

L’exercice n’est pas aisé, fin octobre 2020 – date indiquée pour le début des élections – étant loin. Des mouvements et coalitions politiques émergent du lot et se mettent en présence. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) que dirige le président ivoirien Alassane Ouattara, secoué à la mi-juin 2018, avec la défection de Henri Konan Bédié, l’un de ses fondateurs, a su rebondir. S’appuyant sur le RDR et l’UDPCI, elle va muer plus tard en parti politique unifié. Mieux, le RHDP s’est agrandi avec des tendances d’autres partis autrefois dans l’opposition, à savoir le PIT du Pr Joseph Seka Seka, Lider de Lancina Karamoko, le MFA d’Issiaka Ouattara…Le RHDP a réalisé un bon mercato politique puisqu’il réussit à maintenir dans ses rangs de hauts cadres du PDCI-RDA de Henri Konan Bédié.

La CDRP de Bédié se fraye un chemin

En face, l’opposition politique n’est pas inactive. Avec l’arrivée de la formation de Henri Konan Bédié,  ses rangs ont grossi. Dans la perspective des élections, elle s’organise pour se donner des chances de gérer les affaires de l’Etat. Des alliances se font et se défont entre les partis politiques qui la constituent, donnant lieu à la naissance de coalitions ou plateformes. La Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la Paix (CDRP) est le dernier né dans le pays. Dirigée par le PDCI-RDA et avec Henri Konan Bédié comme leader, cette plateforme comprend plus d’une quinzaine de partis dont l’UPCI de Me Soro Brahima, le PIT de Aka Ahizi le RACI de Soro Kanigui, le MVCI de Sékongo Félicien. Ce nouveau né de l’opposition essaie de se faire une place dans le microcosme politique ivoirien.

EDS et le ‘’Gbagbo ou rien’’  

Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), est l’une des plateformes qui aura sûrement son mot à dire pendant les élections d’octobre. Dirigé par le Pr Georges Armand Ouégnin, ce groupement a comme poids lourd en son sein, le Front populaire ivoirien (FPI) en sa partie plus connue sous l’appellation Gbagbo ou rien (GOR) et rassemble la plupart des cadres de l’ancien parti au pouvoir dans le pays. Son idéologie s’appuie sur la vision de Laurent Gbagbo qui en est d’ailleurs le référent politique. EDS est composé de plusieurs formations politiques dont l’UNG de Stéphane Kipré, URD de Danièle Boni Claverie. Si à l’instar du RHDP d’Alassane Ouattara et de la CDRP de Henri Konan Bédié, le choix du porte étendard pour la présidentielle à venir n’est pas encore fait, des partis en son sein dont le FPI GOR promettent participer à toutes les élections.

AFD toujours dans la place

Elle est l’une des anciennes coalitions politiques du pays à exister jusque-là après le RHDP. L’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) a vu le jour au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011. Regroupant à l’origine la plupart des partis de l’opposition, cette plateforme a éclaté avec la naissance des brouilles entre les cadres du FPI. Elle est dirigé par le FPI d’Affi N’Guessan, qui en constitue le poids lourd. Déjà candidat en 2015 contre Alassane Ouattara à l’époque candidat unique du RHDP, le président statutaire du parti fondé par Laurent Gbagbo entend remettre le couvert.

GPS en solitaire  

Elle se présente comme un mouvement citoyen selon le terme utilisé par les initiateurs eux-mêmes. Mais dans le fond, Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro s’apparente à un parti politique. Ce mouvement citoyen ne s’inscrit dans aucune autre plateforme connue. Ayant lui-même son propre agenda.

Si en 2010 et 2015, le milieu politique était fortement dominé par deux grands groupes dont le RHDP et LMP, 2020 présente une configuration différente. La multitude de plateformes sur le terrain laisse entrevoir aussi une multitude de candidatures. A moins que, d’éventuels jeux d’alliances ne viennent changer la donne.

Richard Yasseu

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