Prof Johnson Kouassi: « Ce que la Côte d’Ivoire gagne avec le poste de SG du CAMES »

Mis à jour le 30 mai 2022
Publié le 31/05/2022 à 7:00 , , , ,

Depuis le 27 mai 2022, le professeur d’écologie des universités Félix Houphouët-Boigny et Nangui Abrogoua de Côte d’Ivoire Souleymane Konaté est le secrétaire général du CAMES, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur. Qu’est-ce que le CAMES, que représente le fait d’en être le secrétaire général et quel est l’avantage pour la Côte d’Ivoire d’avoir un de ses ressortissants diriger l’institution ?

Dans cet entretien, le Prof Johnson Kouassi, un Enseignant-chercheur au département d’anglais à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody donne des éléments de réponse.

Qu’est-ce que le CAMES ?

Le CAMES est le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur. C’est l’institution internationale qui regroupe 19 pays d’Afrique en général d’expression française, des pays qui ont pour outil commun la langue française. Ces 19 pays sont regroupés pour réglementer, réguler et promouvoir la science et les productions scientifiques. Le siège est à Ouagadougou au Burkina Faso.

Que représente le fait d’être à la tête du secrétariat général du CAMES ?

Être à la tête du secrétariat général de cette institution, comme c’est le cas pour un Ivoirien, signifie diriger le CAMES en tant que numéro 1 aujourd’hui selon les organes. Au CAMES il y a d’abord un premier organe qui est le conseil des ministres et ensuite il y a le secrétariat général. Ce qu’il faut retenir c’est qu’individuellement, ou de façon personnelle, c’est le mérite d’un homme scientifique qui vient d’être reconnu au plan international. Il a été élu par ses pairs, par ses collègues. Dans un second temps, c’est le mérite de la Côte d’Ivoire parce qu’il y a eu la campagne de la Côte d’Ivoire auprès des présidents des pays qui forment le CAMES. Le fait qu’un Ivoirien soit élu est aussi la reconnaissance de la Côte d’Ivoire pour ses contributions du CAMES depuis la naissance à ce jour. Si j’ai bonne mémoire, c’est la première fois que le pays obtient ce titre.

Sur le plan des recherches scientifiques, quel est l’avantage pour la Côte d’Ivoire d’avoir un ressortissant diriger cette institution ?

Nous disions, le CAMES est un regroupement de scientifiques, d’intellectuels pour réguler, promouvoir les grades, promouvoir les publications scientifiques, réguler les diplômes et donner un manuel de procédures qui réglemente la science. Nous pensons que c’est un tout qu’il faut prendre en compte. Et chaque pays contribue à sa manière, mais seulement que cela valorise la Côte d’Ivoire parce qu’on dira désormais qu’il y a un ivoirien à la tête de l’institution scientifique qui est le CAMES. En plus, nous qui sommes dans le domaine, nous avons intérêt à faire la promotion de la Côte d’Ivoire à travers l’élu qui désormais pour nous illustre parce que représente les têtes scientifiques des 19 pays. C’est donc à ce niveau qu’il faut voir la chose, sinon, la Côte d’Ivoire n’a pas un gain particulier sur les 19 pays membres. Il faut simplement savoir que cela honore la Côte d’Ivoire. Cela montre aussi que la Côte d’Ivoire rentre dans le concert des nations pour ce qui est des évaluations scientifiques, des publications, et des grades scientifiques en Afrique.

Entretien réalisé au téléphone par Richard Yasseu

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