Société

Pour extorsion de fonds, 2 gendarmes condamnés à une peine de prison

Mis à jour le 11 novembre 2021
Publié le 11/11/2021 à 6:35 , ,

Douze mois, ferme de prison chacun. C’est la peine décidée par le tribunal militaire contre deux gendarmes. Ils étaient accusés d’extorsion de fonds.

À l’origine de cette condamnation prononcée par le Tribunal militaire d’Abidjan, de l’argent exigé par des gendarmes pour une mise en liberté d’un mis en cause qui avait déjà trouvé un accord avec son plaignant.

Selon le parquet militaire, en 2020, M. Néan approche M. Bakayoko, un opérateur immobilier pour acquérir un terrain. « Étant en partenariat avec une structure qui opère un lotissement, il propose une parcelle à Néan à la fin de l’opération. Ce dernier lui verse la somme de 3.200.000 FCFA », fait savoir le tribunal militaire. Mais la livraison du lot prend du temps. Néan demande donc à Bakayoko de lui restituer son argent. Ce que Bakayoko ne parvient pas à faire. Néan décide donc de porter plainte à la brigade de gendarmerie de Yopougon plutôt qu’à Cocody, commune où s’est effectuée la transaction financière et également là où se trouve le lot.

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Interpellé plus tard, Bakayoko est mis en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Toit rouge. Ses effets personnels, dont une voiture avec laquelle il a effectué le déplacement au moment de son interpellation, sont confiés à un gendarme. Le lendemain, explique le parquet militaire, l’épouse de Bakayoko l’y rejoint pour s’enquérir de la situation. Ne voulant pas laisser son homme aller en prison, elle accepte sur proposition des gendarmes de vendre son véhicule. Un acquéreur est vite trouvé et le véhicule est cédé à 2 800 000 FCFA. « Sous le regard des gendarmes, elle verse ce montant au plaignant qui accepte. Le reste du paiement est échelonné dans un engagement écrit », révèle le tribunal militaire.

Mais les gendarmes réclament 50 000 FCFA pour la mise en liberté de son époux. Mme Bakayoko s’exécute et paye « le prix de la liberté » de son mari. À sa sortie, Bakayoko juge inadmissible cette manière d’agir surtout de la part des hommes de loi. Il porte plainte au Tribunal militaire d’Abidjan. Le Commissaire du Gouvernement ordonne une enquête. Déférés devant le parquet militaire, ces deux gendarmes étaient poursuivis pour extorsion de fonds, vol de numéraires et violation de consignes, indique le parquet militaire. Ils ont été jugés le mercredi 10 novembre 2021. Chacun d’eux est condamné à 12 mois de prison ferme et 50 000 FCFA.

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