Eco-business

Pétrole: dangereuse flambée des prix de l’or noir dans un contexte de cherté de la vie

Mis à jour le 19 septembre 2023
Publié le 19/09/2023 à 2:28 , , , , , ,

Depuis quelques semaines, le prix du baril ne fait que grimper. Alors que les opérateurs de marché se focalisent sur la hausse du prix du Brent, qui se rapproche des 100 dollars le baril, certaines références de brut se négocient déjà au-dessus de ce seuil, illustrant les inquiétudes sur le manque d’offre de pétrole.

Pour cette fin d’année 2023, l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) craint « une importante pénurie de l’offre » lors du 4e trimestre, dans son dernier rapport. La faute à une demande de plus en plus forte alors que la Russie et l’Arabie saoudite ont décidé de réduire leur production de pétrole jusqu’à la fin de l’année.

Le prix du brut nigérian Qua Iboe a dépassé les 100 dollars le baril lundi. Le brut malaisien a atteint 101,30 dollars la semaine dernière, a déclaré Bjarne Schieldrop, analyste à la banque suédoise SEB, dans un rapport. Le pétrole évolue actuellement à un plus haut de l’année alors que les marchés s’inquiètent d’un déficit d’offre, l’Arabie saoudite et la Russie, les plus gros producteurs de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole), ayant annoncé poursuivre leurs réductions de production jusqu’à la fin 2023.

La banque suisse UBS estime pour sa part que le baril de Brent devrait se négocier dans une fourchette de 90 à 100 dollars au cours des prochains mois, avec un objectif de 95 dollars en fin d’année.

Après avoir atteint des sommets suite à l’invasion de l’Ukraine qui avait fait s’emballer les cours suite aux actions de Moscou, l’un des principaux producteurs d’or noir, les prix avaient retrouvé leur niveau d’avant février 2022. Mais la réouverture du marché chinois après la politique zéro-covid et la baisse de la production tendent à nouveau les prix vers le haut, sans que l’on puisse dire où s’arrêtera le mouvement.
Différents grands producteurs de pétrole se mettent ainsi à restreindre leur production à l’instar de l’Arabie saoudite qui a diminué pour septembre et octobre sa production d’un million de barils par jour. Idem pour la Russie qui a baissé ses exportations de pétrole de 25 %.

La demande de pétrole reste donc instable, entre effets de l’inflation, situation économique chinoise très délicate et troubles géopolitiques. Une baisse de la demande suite à ces facteurs pourrait à nouveau tirer les prix vers le bas et obliger l’OPEP+ à rouvrir le robinet.

Tristan SAHI

 

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