Société

OIM : ces travailleurs migrants, véritable main d’œuvre pour le secteur agricole

Mis à jour le 7 novembre 2023
Publié le 07/11/2023 à 2:20 , , , ,

D’une quête de travail, ils se retrouvent à contribuer à la sécurité alimentaire du pays. C’est ce qui ressort des 24 mois d’exécution du projet Migration de travail dans le secteur agricole, mis en œuvre en Côte d’Ivoire et au Sénégal par l’Organisation internationale des migrations (OIM).

 

 

Bingerville et Anyama en Côte d’Ivoire, Pikine et Rufisque au Sénégal. Ce sont les communes choisies pour abriter les projets pilotes du projet Migration de travail dans le secteur agricole (MITSA), de janvier 2022 à décembre 2023.

Principaux bénéficiaires de ces projets, les travailleurs migrants ivoiriens comme étrangers. L’objectif pour l’Organisation internationale des migrations (OIM) et ses partenaires était de revaloriser le travail des migrants dans le secteur agricole sur les territoires urbains et périurbains, pour souligner leur contribution à la résilience de ces territoires.

« La Côte d’Ivoire et le Sénégal sont caractérisés par leur statut de pays de destination des travailleurs migrants, surtout dans le secteur agricole, en provenance essentiellement des pays de la sous-région. L’agriculture est un pilier important de l’économie nationale (28% du PIB en Côte d’Ivoire) et est un pourvoyeur d’emplois extrêmement important. Il est important de souligner qu’un bon nombre de ces emplois sont occupés par des migrants, qui contribuent donc à la sécurité alimentaire de la population du pays », a révélé David Preux, chef de mission OIM, à l’occasion de l’atelier de clôture du projet MITSA.

 

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 Cet atelier bilan organisé à Cocody, le lundi 6 novembre 2023, a servi de cadre pour observer les résultats du projet et discuter des leçons apprises dans le cadre des projets pilotes.

 « Le projet Migration de Travail dans le Secteur Agricole (MITSA) implémenté au Sénégal et en Côte d’Ivoire, était divisé en trois composantes à savoir, les recherches des zones vulnérables à Abidjan, l’analyse macro-économique et le profil migratoire. Dans le cadre des projets pilotes exécutés en Côte d’Ivoire et au Sénégal, il y a eu des formations en gestion coopérative, en inclusion financière avec les associations d’épargne et de crédit, en agroécologie, en pratiques agricoles durables pour avoir un meilleur rendement et les rudiments nécessaires pour favoriser le dialogue politique. De plus, il faut noter que grâce à ces projets la confiance s’est installée entre autochtones et migrants. Ces travailleurs migrants ont également bénéficié de crédits pour financer leurs différentes activités », a précisé Emma Masabo au micro de 7info.

Il ressort par ailleurs de cet atelier que les défis que les travailleurs migrants ont dans les zones urbaines et péri-urbaines sont l’accès au foncier et à l’eau.

Selon l’Organisation internationale des migrations, l’agriculture urbaine et péri-urbaine à Abidjan et Dakar, est aujourd’hui en voie de disparition et l’urbanisation devrait atteindre des niveaux inégalés à l’horizon 2050.

 

Maria Kessé

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