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Niger, ce que Ouattara et ses pairs de la CEDEAO ont décidé à Abuja

Mis à jour le 10 août 2023
Publié le 10/08/2023 à 5:00 , , , ,

La CEDEAO veut engager « toutes les parties concernées » dans la crise au Niger au dialogue en donnant la priorité aux négociations diplomatiques avant une intervention militaire au Niger devenue de plus en plus probable.

La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré le jeudi 10 août 2023, à Abuja le président du Nigeria, Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet des dirigeants ouest-africains sur le Niger.

Selon le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la CEDEAO, l’organisation doit engager « toutes les parties concernées, y compris les auteurs du coup dans des discussions sérieuses afin de les convaincre de renoncer au pouvoir et de rétablir le président Bazoum », a-t-il poursuivi, à l’ouverture du sommet. Toutefois, la CEDEAO n’écarte pas la menace de l’intervention militaire.

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Après le discours du président Tinubu, les chefs d’État dont l’Ivoirien Alassane Ouattara se sont retirés pour une réunion à huis-clos. À l’issue de leur concertation, les chefs d’Etats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ont décidé de retenir l’option d’une intervention militaire au Niger.

L’information a été confirmée à Jeune Afrique par un chef d’État de la région présent à la réunion. La communauté ouest-africaine ouvre ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes, mais aussi sénégalaises.

Les dirigeants de la Cédéao avaient brandi la menace d’intervention militaire en cas de non-retour à l’ordre constitutionnel d’ici dimanche 6 août, lors d’un premier sommet de l’organisation le 30 juillet 2023.

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« Malheureusement, l’ultimatum que nous avons lancé lors du premier sommet n’a pas donné les résultats escomptés », a reconnu le président du Nigeria.

En cas d’option militaire, le fer de lance de cette opération militaire probable devrait être le Nigeria. Les forces armées du Nigeria selon les derniers chiffres rendus publics en 2015 par le ministère de la défense du pays seraient fortes de 150 000 hommes. Le Nigeria partage une frontière de 1 497 kilomètres avec le Niger.

Les présidents du Burundi et de la Mauritanie, non-membres de la Cédéao mais invités par celle-ci, sont également présents à ce sommet. Tout comme des représentants de l’Algérie, de la Libye, mais aussi des Nations-Unies ou de l’Union Africaine.

Tristan Sahi

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