Politique

Me Affoussiata Bamba-Lamine explique l’arrêt de la CADHP

Mis à jour le 26 avril 2020
Publié le 26/04/2020 à 6:41 , ,

Qui de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et des autorités ivoiriennes remportera la bataille judiciaire qui les oppose en ce moment ?

Le mercredi 22 avril dernier dans un arrêt rendu à Arusha en Tanzanie par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), il a été ordonné à la Côte d’Ivoire de surseoir aux poursuites contre Guillaume, de libérer tous ses partisans emprisonnés. 48 heures après cette décision, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont annoncé le mardi 28 avril comme date du procès de l’ancien chef de la rébellion des Forces Nouvelles. Le collège d’avocats a indiqué qu’il était impossible d’annuler la procédure judiciaire engagée contre le député de Ferkessédougou et ses camarades poursuivis pour « détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux, financement de terrorisme, complicité et faits de présomption graves de tentative d’atteinte contre l’autorité et l’intégrité du territoire », parce que la plupart des prévenus avaient été remis au régisseur.

« Par quel mécanisme peut-on surseoir à l’exécution d’un mandat de dépôt exécuté, étant entendu que le mandat de dépôt est l’ordre donné au régisseur d’une maison d’arrêt donnée de recevoir et de détenir une personne jusqu’à ce qu’il soit autrement ordonné par l’auteur de cet ordre, et alors surtout que l’exécution dudit mandat est achevée dès remise du concerné à ce régisseur », avait expliqué Me Abdoulaye Ben Méïté.

Me Affoussiata Bamba-Lamine, porte-parole du collège d’avocats de l’honorable Guillaume Soro, dans une vidéo qui circule depuis ce week-end sur les réseaux sociaux, estime que l’Etat de Côte d’Ivoire a l’obligation d’exécuter cet arrêt.

« Cette décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples s’impose à l’Etat de Côte d’Ivoire parce qu’elle a une force coercitive et exécutoire », souligne-t-elle.

Poursuivant, elle soutient que les poursuites judiciaires contre son client ne sont rien d’autre qu’une cabale politico-judiciaire visant à empêcher celui-ci de participer aux jouxtes électorales à venir. Pour revenir à une situation ‘’normale’’ en terre ivoirienne il faudrait selon l’avocate mettre fin aux poursuites contre son client et ses amis.

Au regard de la décision de la CADHP, et des positions des parties en conflit, l’on peut dire qu’une bataille judiciaire est réellement engagée entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’ancien chef de la rébellion ivoirienne.

Arnaud Houssou

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