Société

Le trafic des êtres humains et la traite des migrants au cœur d’une rencontre sécuritaire à Abidjan

Mis à jour le 23 octobre 2019
Publié le 23/10/2019 à 3:02 , ,

La tâche s’annonce ardue mais rien n’est impossible surtout lorsque les actions sont concertées. C’est ce qui ressort du discours du ministre ivoirien de la Sécurité et de la Protection civile le général de corps d’armée, Vagondo Diomandé ce mardi 22 octobre au Plateau. Devant un parterre d’experts africains présents à la deuxième conférence régionale des directeurs généraux et hauts commandants des forces de sécurité intérieure, il a invité à conjuguer les efforts pour une réponse efficace au trafic des êtres humains et des migrants sur le continent.

« Chers partenaires, c’est peu dire que l’immigration illégale, son corollaire de trafics et criminalité, n’épargnant pas même les mineurs, est un drame mondial. Il suffit juste de regarder les actualités pour déplorer le macabre décompte de victimes de ces fléaux, ou de se remémorer les reportages sur les ventes d’esclaves en Libye pour constater l’infamie de ces indignes passeurs et vendeurs d’humains. De façon plus dissimulée, mais tout aussi pernicieuse, l’immigration illégale contribue à la montée des extrémismes et du racisme dans le monde puis à la fuite des cerveaux et de la main d’œuvre indispensables à l’émergence du continent africain », fait constater, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de corps d’armée, Vagondo Diomandé.

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Le phénomène du trafic des êtres humains et la traite des migrants inquiètent les Etats africains. La porosité des frontières et l’exercice en toute impunité de cette forme de criminalité menacent la stabilité des pays et partant, du continent. C’est donc pour faire face à cette situation que les hauts responsables africains de la sécurité se sont retrouvés à Abidjan, pour proposer aux décideurs, un plan d’action de sorte à apporter une réponse énergique à ce problème.

Selon le général Vagondo Diomandé, seule une action en synergie pourra permettre de prendre la pleine mesure de la situation et l’éradiquer.

« La Conférence d’Abidjan doit aboutir à un plan d’action concret. En plus d’évaluer avec objectivité les actions déjà entreprises, nous devons réfléchir à un renforcement du cadre juridique sous-régional, à une meilleure coopération opérationnelle, au renforcement des capacités de nos forces, à une meilleure analyse de l’information criminelle et, par-dessus-tout, au renforcement de la coopération sous régionale contre l’immigration illégale et les passeurs » souhaite le ministre ivoirien.

Les travaux devront déboucher sur des propositions concrètes. Le problème de l’immigration, véritable casse-tête pour les pays européens et africains, continue de faire des victimes, en enrichissant les criminels. Il sera donc question de mettre ces derniers hors d’état de nuire. Et pour le général Vagondo, la précision dans l’action est importante.

« Nous n’avons pas le droit de nous complaire dans des discours, nous devons absolument, au sortir de la conférence d’Abidjan, proposer à nos décideurs un diagnostic limpide de notre lutte et des solutions innovantes, adaptées et concrètes pour réussir cette noble mission. C’est justement, cette joie et cette fierté d’apporter sa pierre à l’édifice du développement de l’Afrique et de la stabilité de la planète qui doivent nous inspirer et nous motiver » encourage-t-il avant de déclarer les travaux ouverts.

Des propositions sont donc attendues après cette conférence. Les autorités sécuritaires africaines sont déterminées à venir à bout de ce fléau.

Éric Coulibaly

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