Société

Le maire Djibo Nicolas engage la pulvérisation des marchés de Bouaké

Mis à jour le 14 avril 2020
Publié le 14/04/2020 à 4:20 , , ,

Pour faire barrage à l’avancée de la maladie à coronavirus dans sa commune, le maire de Bouaké, Djibo Nicolas a lancé ce mardi 14 avril, la campagne de pulvérisation de tous les marchés de la ville. 

Ce sont tous les 24 marchés de Bouaké  qui seront traités à titre préventif contre le COVID-19. Ce mardi 14 avril, le maire Djibo Nicolas a lui-même procédé au lancement de la campagne de pulvérisation. A la gare de gbaka de Dar-es-Salam qui a accueilli ce lancement, c’est un maire avec un pulvérisateur au dos, qui a pompé les surfaces avec les produits désinfectants.

« Vous savez que les marchés sont des lieux de proximité dense. Il y a donc lieu de les désinfecter dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Nous avons vingt-quatre marchés qui seront, tour à tour, entièrement nettoyés puis, pulvérisés.  Nous allons traiter trois, aujourd’hui, les autres suivront. C’est pour la mairie de Bouaké, une façon de rassurer les populations et leur dire que, c’est ensemble que nous luttons contre le coronavirus », a rassuré Djibo Nicolas.

Le maire de Bouaké s’est aussi prononcé sur les cas confirmés dans sa commune. « Pour parler de cas confirmés à Bouaké et les réactions à adopter, ce que je peux vous dire, c’est que nous prenons toutes les dispositions. Mais, il importe de savoir que nous ne sommes pas seuls. Nous sommes avec toutes les autorités administratives, et acteurs de la société civile de la ville de Bouaké pour lutter contre cette pandémie. Nous participons donc au Comité de veille et la ville de Bouaké apporte toute sa contribution dans ce cadre » a indiqué le maire.

Il regrette cependant le non respect des mesures barrières édictées pour prévenir la pandémie. « Ce que je peux dire aux populations, c’est qu’au regard de mes propres constats, force est d’affirmer que les mesures barrières ne sont pas respectées, totalement, comme cela devrait l’être. La distanciation d’au moins un mètre entre les personnes, par exemple, n’est pas respectée. Cela est à rectifier le plus rapidement. Au niveau du transport, je viens de voir, de suite, un gbaka ultra chargé, ce n’est pas normal. Il faut absolument qu’on respecte les gestes barrières. Avant qu’on arrive aux médicaments que tous attendent, il faut bloquer la propagation du covid-19,  en ayant des comportements responsables, en respectant tous les gestes barrières : Se laver les mains, avoir une distance minimum d’un mètre entre les individus. Voilà l’appel que je lance aux populations : respecter les mesures barrières », a insisté le maire de Bouaké.

« Concernant l’interdiction des marchés hebdomadaires », ajoute Djibo Nicolas, « cela ne relève pas uniquement de la municipalité ». « Nous sommes en pleine bataille contre cette pandémie et c’est ensemble que nous gagnerons cette lutte. On ne prend pas cette décision pour embêter les gens. Ce sont des décisions pour préserver la population de la pandémie. Donc ce n’est pas seulement une affaire de la municipalité. Nous, nous sommes là pour prendre des décisions, et l’application de ces décisions doit être l’affaire de tous les citoyens » a-t-il fait savoir.

Cette première session de pulvérisation dure huit jours et sera automatiquement reconduite après. Trois marchés sont traités concomitamment par jour. La journée de mercredi sera consacrée aux  marchés d’Ahougnanssou, Poisson frais et Mamianou. Dans la pratique, des équipes nettoient d’abord les marchés avant de céder la place à celles chargées de faire la pulvérisation.

Richard Yasseu avec Sercom Mairie de Bouaké

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