Politique

Koné Katinan suspend sa plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire

Mis à jour le 26 septembre 2019
Publié le 26/09/2019 à 2:19 , ,

Dans un communiqué signé de lui-même et daté de ce mercredi 25 septembre, Justin Koné Katinan, ex-ministre du Budget de Laurent Gbagbo affirme qu’il arrête momentanément la procédure judiciaire qu’il a entamé contre les autorités ivoiriennes.  

« Il s’agit (…) pour moi de faire l’écho de l’appel du Président Laurent GBAGBO à la réconciliation et de cesser toute posture qui pourrait s’assimiler à une sorte de belligérance. C’est ma part dans l’inévitable processus de réconciliation que le peuple de Côte d’Ivoire appelle de tous ses vœux », justifie Justin Koné Katinan dans son communiqué dont 7info.ci a pu se procurer copie.

Depuis le 26 mai 2018, l’ex-ministre du Budget de Laurent Gbagbo a introduit et obtenu une suite favorable, une requête auprès de la Commission des Droits de l’Homme et des Peuples de l’Union Africaine. Il reproche aux dirigeants actuels de son pays « un harcèlement policier et judiciaire à des fins politiques de la part des autorités ivoiriennes » depuis son départ à l’exil au lendemain de la crise post-électorale qui a secoué le pays de 2010-2011. Koné Katinan dit avoir subit « une violation de ses droits d’exilé appelé à vivre en paix dans son pays d’accueil et partout ailleurs ».

L’ex-ministre du Budget, justifie en outre sa décision par l’amnistie décidée le 6 août 2018 par le président ivoirien. Alassane a pris une ordonnance portant amnistie de tous les faits et actes que le gouvernement considérait comme relevant des infractions liées directement à la crise post-électorale et celles, bien que découlant indirectement de ladite crise, auraient été commises après sa prise de fonction jusqu’à la date du 6 Août 2018. « Cette ordonnance d’amnistie, considérée comme un acte majeur dans le processus de réconciliation malgré ses faiblesses, méritait d’être soutenue par l’ensemble des Ivoiriens épris de paix. C’est pourquoi, j’avais décidé de prendre un temps d’observation d’un an pour voir s’il fallait ou non poursuivre mon action contre l’Etat de Côte d’Ivoire devant la Commission des Droits de l’Homme et des Peuples de l’UA », commente-il.

Koné Katinan ajoute qu’après observation,il s’est volontairement gardé de fournir des preuves à l’Union Africaine pour la poursuite de sa plainte, alors que la Cour de l’UA les attendait pour trancher cette affaire.

Richard Yasseu

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