Côte d’Ivoire

Internet coupé : VTC, commerçants, parieurs et presse en ligne, les grandes victimes

Mis à jour le 16 mars 2024
Publié le 16/03/2024 à 11:42 , , , ,

L’internet coupé impacte la vie de tous les utilisateurs en général, mais il agit plus sur certaines activités en Côte d’Ivoire.

 

Il est difficile depuis la matinée du jeudi 15 mars 2024 de surfer sur la toile. La raison, la connexion internet est interrompue. Des incidents survenus sur des câbles internationaux dont certains ont été coupés, sont à l’origine de la situation.

À travers le monde entier presque toutes les populations ressentent ce malaise général. En Afrique, plus d’une dizaine de pays sont touchés.

De nombreux pays africains touchés 

Ce sont là Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin, le Liberia, le Burkina Faso, le Togo, le Cameroun, le Gabon, la Namibie, le Niger, le Nigeria, le Lesotho.

Selon les opérateurs mobiles qui exercent en Côte d’Ivoire, leurs câbles sous-marins ont été sectionnés. Seul celui d’une compagnie est épargnée par ces incidents.

La privation de la connexion internet impacte toute la population, notamment les utilisateurs. Mais elle est davantage ressentie par les travailleurs en ligne.

Les activités en ligne en pâtissent

Dans le pays, de nombreuses activités sont faites via l’internet. Mais le jeudi, ces gagne-pains étaient ralentis.

« Hier je n’ai presque pas roulé. La voiture était à l’arrêt parce-que je n’avais pas d’internet. Je suis conducteur de véhicule de transport avec chauffeur, VTC. Nos applications fonctionnent avec internet. L’opérateur mobile que j’utilise pour avoir internet avait interrompu ses services », se désole Georges L. un employé de transport.

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Selon lui, ce sont des milliers FCFA qu’il a perdus avec ce souci d’internet.

Franck K. lui est un champion des jeux de hasard. Il fait des paris en ligne sur les rencontres sportives nationales et internationales.

« Je n’ai pas fait de paris depuis plusieurs heures parce-que je n’ai pas internet. J’ai accès à internet grâce à deux compagnies de téléphonie mobile. Mais toutes les deux connaissent ce même souci d’internet », dit-il à 7info.

Pour continuer son activité dans cette période, Franck dit avoir fait l’effort de se procurer une puce de l’opérateur mobile qui n’est pas concernée par les incidents sur les câbles sous-marins. Mais son initiative n’a pas abouti.

« Il y a tellement de monde devant les agences de cette compagnie qu’il est difficile d’avoir une puce de téléphone. J’ai donc renoncé », dit-il. Dans un communiqué, la structure chargée de la loterie en Côte d’Ivoire a annoncé la fermeture de certains paris sportifs en ligne.

La presse en ligne n’est pas épargnée par cette situation. L’activité n’étant réalisable et disponible que sur la toile, la privation d’internet joue sur les rendements. Et au-delà, sur les audiences.

« Actuellement, un journaliste qui n’est pas le réseau de l’opérateur mobile épargnée par cette situation, ne peut rien faire. Aucune mise en ligne d’articles de presse n’est possible. Les sites internet d’informations sont quasi vides. C’est ce à quoi je suis confronté depuis hier », se désole également, Patrick Servant, un correspondant d’un média en ligne.

Pour l’heure, nul ne sait avec exactitude quand la situation va être résolue. Mais des travaux sont en cours pour résoudre le problème rassure-t-on.

Richard Yasseu

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