Amphithéâtres vides, étudiants et enseignants absents des salles de travaux dirigés (TD). C’est le calme plat ce mardi 2 mai 2023 à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody, a constaté sur place l’équipe de reportage de 7info. Cet état est consécutif à la mise à exécution de la décision de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) d’entrer en grève. Dans un communiqué publié le 27 avril, cette organisation syndicale annonçait un arrêt des cours illimité.

Un mot d’ordre qui semble être suivi. Puisque des informations en provenance de plusieurs autres universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire font aussi état de ce que les cours sont à l’arrêt.

« Cette grève, elle est illimitée. Nous avons demandé à nos camarades de rester chez eux pour que le ministre de tutelle comprenne qu’au lieu de déplacer les problèmes, il est préférable de les résoudre », a martelé ce mardi 2 mai 2023 à 7info, Saint-Clair Allah le secrétaire général de la FESCI.

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À travers ce mouvement d’humeur, le syndicat des élèves et étudiants dénonce la lenteur dans la signature et la délivrance des documents administratifs (relevés de notes, certificat de scolarité, diplômes…), le paiement d’une somme comprise entre 1000 et 1500 FCFA pour le retrait des diplômes dans certaines universités, ainsi que les difficultés de délivrance de certains diplômes (DEUG et de la Maîtrise).Pour amener la FESCI à surseoir à son mot d’ordre de grève, le samedi 29 avril 2023, le ministère de l’Enseignement supérieur et le principal syndicat étudiant ont eu une rencontre. Malgré les promesses faites aux étudiants, ces derniers ont décidé de mettre à exécution leur mot d’ordre.

« Toutes les promesses faites par le ministre ne sont pas respectées. Et nous avançons comme si c’était un plan. On a un objectif voilé à atteindre au détriment du développement du système universitaire, avec des réformes unilatérales qui ne passent pas qui sont antisystème LMD », a déploré Saint-Clair Allah.

Arnaud Houssou