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Discours attendu de Macky Sall, risque d’embrasement au Sénégal ?

Mis à jour le 3 juillet 2023
Publié le 03/07/2023 à 1:00 , , , ,

16 morts, des blessés et plusieurs arrestations. C’est le bilan des dernières manifestations au Sénégal après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko par la justice. L’homme sonne à nouveau la mobilisation avant le discours très attendu du président Macky Sall.

Il pourrait se présenter à l’élection présidentielle pour la troisième fois. Le président sénégalais Macky Sall s’adressera à ses compatriotes ce lundi 3 juillet 2023. L’opposition redoute qu’il annonce sa candidature pour un troisième mandat.

Son opposant Ousmane Sonko, frappé d’inéligibilité après sa condamnation à 2 ans de prison pour corruption de la jeunesse, donne déjà le ton. Il demande à ses partisans de sortir massivement dans les rues pour finir le combat.

« Il n’y a pas à se prononcer là-dessus parce que la Constitution est très claire : il n’a pas le droit de se présenter pour un troisième mandat. Cela a créé des problèmes partout en Afrique et nous ne le souhaitons pas non plus au Sénégal », a réagi à un média étranger, Serigne Samb, un étudiant en droit.

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En 2016, le président Macky Sall avait réussi à faire passer une loi à référendum. Il s’agit de la réduction du mandat présidentiel à 5 ans au lieu de 7. Mais les proches de la coalition au pouvoir affirment que cette disposition ne concerne pas le premier mandat du président Sall qui était un septennat.

D’où la réaction de l’opposition qui voit en cette manœuvre, le moyen pour le président de briguer un troisième mandat. Ceci, en dépit de la constitution qui dispose en son article 27 que : « la durée du mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».

En Côte d’Ivoire après le décès de son successeur désigné, Amadou Gon Coulibaly, le président Alassane Ouattara avait annoncé sa candidature pour un autre mandat en 2020. Un mandat jugé anticonstitutionnel par ses opposants.

« Je le fais contre ma volonté » avait-il lancé». Il s’en est suivi des heurts dans tout le pays et des arrestations de plusieurs membres de l’opposition. Bilan officiel, 85 morts et 484 blessés.

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A Dakar ce lundi, c’est le calme plat en attendant le discours de Macky Sall prévu en soirée. La population retient son souffle et redoute le spectre ivoirien.

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