Société

Décès de Awa Ehoura, un ex-collaborateur de l’ancienne présentatrice du journal télévisé la raconte

Mis à jour le 6 juillet 2023
Publié le 06/07/2023 à 12:00 , , , , , ,

Les hommages affluent après le décès de l’ex-présentatrice vedette de la RTI Awa Ehoura. Son ancien collaborateur Benjamin Camara Kieffoloh la présente comme un modèle qui aurait pu inspirer les générations futures.

Les journalistes ivoiriens sont en deuil. L’ancienne directrice de « La Première » (RTI 1) est décédée ce jeudi 6 juillet 2023. Malade depuis plusieurs années, Awa Ehoura n’a pu se défaire du piège infernal du mal qui la rongeait au vu et au su de tous.

Ses anciens collaborateurs sont sous le choc. Ils perdent une travailleuse acharnée et une journaliste pétrie de talent. Benjamin Camara Kieffoloh, nommé directeur de RTI 1 en remplacement de Awa Ehoura alors que la journaliste venait d’être nommée à la présidence de la République en tant que conseillère spéciale, a réagi à 7info.

« C’est une femme battante, une brillante journaliste-présentatrice qui avait la hargne de bien faire son travail. Ce qui lui a valu d’être directrice de la première chaîne. J’ai même eu l’immense honneur de lui succéder après sa nomination en tant que conseillère spéciale en communication à la présidence », a-t-il confié.

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La journaliste a gravi les échelons au fil des années dans la « Maison bleue ». Après avoir fait quelques productions pour TV2, elle atterrit sur « La Première » qui deviendra RTI 1 plus tard. Awa Ehoura devient la présentatrice vedette du journal de 13h puis de 20h.

Selon son ancien collaborateur, elle ne présentait à cette époque, aucun signe apparent de maladie.

« Elle avait une très bonne santé parce que c’est une grande sportive. Elle a été une joueuse de handball, professeur de français avant de muter dans le journalisme. Dieu merci tout s’est bien passé surtout dans la présentation du journal où elle avait une prestance sans pareille. Je peux dire que sa santé était bonne. Il n’y avait aucun signe de maladie chronique », confie Benjamin Kieffoloh.

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Animatrice de l’émission « Raison d’État » au plus fort de la crise, la journaliste va payer pour sa prise de position. Elle sera remerciée deux mois seulement après la chute du président Laurent Gbagbo en 2011. Ses comptes seront gelés et son assurance maladie bloquée. Le combat pour la survie a commencé depuis cette période.

Le diabète qui la rongeait devient chronique. Les complications s’enchaînent et son état de santé devient préoccupant. Tous les appels à l’aide des médias et de sa famille, n’ont finalement rien donné.

« Je suis attristé pour tout ce qu’elle a fait et donné à la RTI en tant qu’agent. Mais malheureusement tout a basculé avec la crise de 2010 et ses conséquences. On a tous subi ces effets-là. Vous savez lorsque vous avez tout donné à un service et qu’après vous éprouvez toutes ces difficultés, vous vous demandez bien ce que vous avez fait pour mériter une telle situation. Toutes ces circonstances ont précipité son décès. Je présente mes condoléances à sa famille, à ses anciens collaborateurs et à tous ceux qui l’ont connue. Que Dieu l’accueille auprès de lui », a souhaité, la gorge nouée, l’actuel directeur de l’exploitation à 7info.

L’information de la disparition a été reprise par plusieurs médias. Les Ivoiriens rendent hommage à une grande journaliste.

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