Côte d’Ivoire

Danané, Prof Mariatou Koné soulage des victimes avec 56 millions FCFA

Mis à jour le 26 avril 2019
Publié le 22/04/2019 à 7:22 , , ,
La ministre de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté vient d’essuyer les larmes de 56 ayant-droits de victimes et 6 blessés, victimes des crises.
Ce dimanche 21 avril, jour de la Pâques, c’est la somme de 56 900 000 francs CFA que la ministre en charge de l’indemnisation des victimes a remis aux victimes des différentes crises ivoiriennes. 
Dans son adresse aux victimes et à l’assistance, la ministre Mariatou Koné a conseillé aux uns et autres de partager l’argent qu’ils reçoivent en guise de compassion de l’État ivoirien à tous membres de la famille, ce qui participera, selon elle à la cohésion sociale dans la famille et surtout de pardonner.  <<Je sais que vous avez souffert et que vous continuez de souffrir. Certains portent des blessures qui ne finiront, peut-être jamais. Mais le président de la République me charge de vous demander de pardonner. Si on ne pardonne pas, on ne peut pas vivre ensemble. Même quand on tue, on pardonne. Ça fait mal. Ça ne réveille pas celui qui est parti, même avec la rancœur et la haine.  Pardonnez pour qu’on se tienne la main dans la main pour construire notre Côte d’Ivoire. J’insiste sur le pardon. Car certains sont assis et ils ruminent une quelconque vengeance. On m’a fait ça en 2010. J’attends mon tour. Mais de vengeance en vengeance qui va rester. De vengeance en vengeance, on ne peut pas vivre ensemble. Hors il faut une coexistence pacifique pour bâtir le pays>>, a insisté Prof Mariatou Koné qui demande à tous de tourner la page noire, triste pour écrire une nouvelle page. La page de la paix, de la tolérance pour penser à demain.
Aux blessés qui reçoivent 150000 francs pour transport et les prises en charge médicales et psychologiques, la « vagabonde » de la solidarité demandera de s’adresser uniquement aux  structures sanitaires indiquées  par le ministère de la santé et non ailleurs.
Aussi, a-t-elle mis en garde la population de Danané qui chaque fois qu’une crise intervient dans une localité voisine, commence à s’entre-déchirer. <<Quand la maison de ton voisin brûle, il faut aller l’aider à éteindre le feu. Il faut arrêter de transposer les palabres d’ailleurs à Danané. Personne ne doit se rendre justice. Quand il y a un problème, il faut se rendre dans les différents ministères pour expliquer. Il faut arrêter ces choses pour entretenir la paix. Je vous exhorte à la paix, à la coexistence pacifique entre toutes les communautés.  Le programme du président de la République, c’est le vivre ensemble. On peut faire des palabres mais pas au point de se tuer>>, a-t-elle lancé. Aux chefs traditionnels, Mariatou Koné confiera la tâche de veiller sur la population et de prévenir d’éventuels conflits à travers des sensibilisations.
Pour le premier magistrat de la commune de Danané, Dr Ouattara Lacina, ces mauvais pas sont à mettre sous le signe de l’incompréhension et sous un temps de mauvais augure. Après avoir compati aux souffrances causées  aux victimes pendant la crise, la mairie de Danané, a invité la population à vivre ensemble en communion, en cohésion, et en union totale pour une région du Tonkpi havre de paix où il y a la convivialité et la solidarité. 

Dion Yakagnan Darius, veuve qui a perdu son époux pendant la crise se dit soulagée, même si cette somme ne peut faire revenir son mari à la vie. <<Mon mari a été battu et laissé pour mort. J’ai pris son corps agonisant pour me rendre avec lui à Man. Malheureusement, là-bas il a rendu l’âme. Il m’a laissé avec deux enfants. J’étais aux abois car n’ayant pas grand moyen pour subvenir aux besoins des enfants. Aujourd’hui, je suis heureuse de savoir que l’État ivoirien pense à nous. Je vais pouvoir bien m’occuper de mes enfants. Je suis soulagée>>, a soutenu la veuve.

Olivier Dan, Correspondant Ouest
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