La société DIPIMO, chargée de la construction du marché Gouro d’Adjamé, a réagi aux accusations formulées par la mairie d’Adjamé, concernant les heurts survenus sur le chantier le 30 janvier 2025.
L’entreprise contractante dément les allégations de violence et de troubles impliquant ses agents sur le chantier de la construction du marché Gouro d’Adjamé à Abidjan.
Dans un communiqué officiel diffusé le 1er février 2025, cette société dénonce ce qu’elle qualifie de « tentative de sabotage » orchestrée par des forces extérieures.
La société DIPIMO assure que les incidents du 30 janvier 2025 n’ont été ni une manifestation spontanée ni un affrontement avec les souscriptrices du projet.
Selon l’entreprise, des individus extérieurs, dont la conseillère municipale Touh Diakité, ont manipulé un groupe de commerçantes qui ne faisaient pas partie des souscriptrices du marché.
Ces dernières ont été conduites devant l’entrée principale du chantier, où des tensions ont éclaté avec les agents de sécurité de la société.
Dans son communiqué, DIPIMO a mis en lumière l’implication de la collaboratrice du maire Soumahoro Farikou, qu’elle présente comme l’une des instigatrices des troubles.
L’entreprise insiste sur le fait qu’elle n’est ni souscriptrice du projet, ni impliquée de façon officielle dans la gestion du chantier.
La société dénonce ainsi une manœuvre visant à perturber l’avancement du projet au détriment des commerçantes et du développement local.
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DIPIMO décrit les événements comme étant un « simulacre de manifestation », où une soi-disant commerçante se serait volontairement jetée au sol après avoir été priée de déplacer une chaise obstruant l’entrée du chantier.
L’entreprise souligne que, contrairement aux accusations de violence, aucun incident physique majeur n’a eu lieu, et que les actions des agents de sécurité étaient purement préventives.
Le communiqué met également en évidence la stratégie médiatique de la conseillère municipale, qui aurait tenu des propos injurieux contre DIPIMO lors d’une session en direct sur les réseaux sociaux. En réponse, les agents de sécurité ont saisi son téléphone pour remettre l’appareil aux autorités compétentes, mais aucun acte de violence n’a été commis.
Suite à ces événements, le maire Farikou Soumahoro, accompagné de la police municipale, est intervenu sur le chantier.
Selon la note de la société contractante, cette présence du maire d’Adjamé a conduit à des rixes entre ses agents et des agents de la police municipale.
Un blessé et des arrestations de membres du personnel de l’entreprise, dont le responsable juridique et le responsable financier, pour avoir filmé la scène, ont été enregistrés.
Tristan Sahi