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Retrait de Barkhane, un opposant malien craint que le Mali ne devienne un état narco terroriste

Mis à jour le 17 février 2022
Publié le 17/02/2022 à 10:54 , ,

« C’est une décision lourde de sens qui aura des conséquences très lourdes pour notre pays et surtout pour nos populations qui n’ont rien demandé », a réagi Dr Soumaré Modibo. Le leader des partis politiques de l’opposition qui ont annoncé il y a quelques semaines qu’ils ne reconnaîtront plus la légitimité de la junte au pouvoir au Mali après le 25 mars 2022. Il réagissait à la décision du président français Emmanuel Macron de retirer du territoire malien la force Barkhane.

Selon lui, vouloir remplacer aujourd’hui les troupes françaises qui aidaient le Mali contre le terrorisme « relève de l’irréalisme ».
« Je pense qu’il y aurait fallu mettre les choses au point, continuer à travailler ensemble dans l’intérêt exclusif du peuple malien », dit-il à 7info qui l’a joint.
Le chef de file de la coalition des partis et groupements de partis politiques pour une  transition réussie au Mali dit sa crainte pour l’avenir de son pays.

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« À mon avis, on doit être beaucoup plus regardant sur la fragilité de notre peuple, de notre territoire pour qu’on n’exporte pas notre insécurité vers les autres pays voisins. Voilà tout l’enjeu, car il ne faut pas qu’on se retrouve avec un narco état parce que si notre pays tombe dans les mains des djihadistes, ce sera le narco terrorisme. On pourrait se retrouver face à des djihadistes qui vont prendre le pouvoir. Ce sera alors un narco État au cœur du Sahel et cela constitue le pire cauchemar de tout homme politique averti », s’inquiète Dr Soumaré Modibo.

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