Le député RDR de Ouragahio-Bayota qui ne se prive d’occasion d’attaquer son ancien chef dans l’ex-rébellion des Forces Nouvelles, a remis le couvert ce dimanche 21 octobre.

Le ton est donné par une boutade qui ne surprend plus ceux qui suivent Abel Djohoré dans ses sorties sur la rébellion auquel il a pris une part active non feinte. L’ex-collaborateur de l’ex-Secrétaire National à l’Economie et aux Finances des Forces Nouvelles, s’est donné pour mission de se « blanchir » en récusant et attaquant Guillaume Soro, l’ex-patron de cette rébellion du Nord ivoirien.

Après le déclenchement de la rébellion le 19 septembre 2002, Abel Djohoré, militant actif du RDR, enseignant d’EPS (Education physique et sportive) contraint à l’exil en Afrique du Sud rentre à Bouaké pour prendre part au combat contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. Mais, l’insertion dans ce groupe ne sera pas aisée. Traité « d’espion » de Gbagbo car originaire de Ouragahio, il portera sa croix jusqu’à sa réhabilitation.

Mais, l’homme n’a pas oublié celui qui a écrit la lettre à l’origine de sa mésaventure.

Au-delà, et pour les ambitions légitimes à tout homme politique, Abel Djohoré a choisi sa route, pourfendant depuis quelque temps, Guillaume Soro.

« Je ne suis plus proche de Soro Guillaume. Je ne suis pas soroïste et je ne l’ai d’ailleurs jamais été » précise-t-il.

Se prononçant sur la présence d’Affoussiata Bamba Lamine au congrès extraordinaire du PDCI-RDA à Daoukro le 15 octobre dernier, il estime que « c’est de l’incongruité, de l’amateurisme notoire. Nous concluons pour dire que quand on veut assumer un destin national, il faut avoir un comportement conséquent.  C’est une voie sans issue, il faut le cran, les hommes, le courage. Guillaume Soro n’a ni les hommes, ni le cran, ni le courage pour prétendre avoir un destin national. Les populations ont sanctionné ceux qui se réclamaient de lui. La Côte d’Ivoire a un repère, Alassane Ouattara qui nous guide. Alassane Ouattara est un peu comme l’arbre et l’écorce. Tu t’en éloignes tu es mort politiquement. J’espère que les vuvuzelas se tairont pour de bon. Affoussiata Bamba Lamine, à Daoukro, pour un ministre qui n’a pu gagner dans une commune, c’est un non-événement. Ils veulent exister politiquement et cherchent à faire le buzz » soutient Abel Djohoré.

Mais, l’ex-président régional du COMICI pour la Vallée du Bandama insiste sur un fait : « Soro a fait la rébellion parce que Bédié a créé l’ivoirité » avant d’inviter le président de l’Assemblée Nationale, l’un des Vice-présidents du RDR à « être constant, conséquent. »

Droit dans ses bottes, il fait savoir haut et fort que Djédjé Bagnon, président réélu du conseil régional du Gôh a remporté la bataille régionale contre le candidat du PDCI, Bodi Théodore d’Oumé, grâce à son soutien. « Si je n’avais pas soutenu Bagnon, il perdait » soutient-il. En commune, il a soutenu l’indépendant Youssouf Diabaté, président du Sporting club de Gagnoa. « Médji ne pouvait pas gagner » soutient Abel Djohoré qui révèle que « Tactiquement », il a soutenu un candidat indépendant dont l’appartenance au RHDP ne fait l’ombre d’aucun doute. « La commune demeure RHDP » se réjouit-il.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : rédaction PôleAfrique.info