Culture

Propriété intellectuelle, comment le Burida repartit les droits des auteurs ?

Mis à jour le 26 avril 2022
Publié le 26/04/2022 à 6:00 , , ,

Très peu connaissent son fonctionnement pourtant le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) existe depuis plusieurs années. Selon son directeur général Karim Ouattara, il peut exister plusieurs ayants droit sur une même œuvre.

Le Burida collecte les droits liés à l’exploitation publique des œuvres de l’art et de la littérature. Contrairement à l’Office ivoirien de la propriété intellectuelle (OIPI), structure étatique qui gère les brevets industriels et leur exploitation, le Burida fonctionne comme une association avec des organes bien définis.

Nous avons 200 agents qui travaillent sur le terrain au repérage des espaces publics d’exploitation d’œuvres artistiques ou musicales pour ensuite collecter les redevances. Mais la tâche n’est pas aisée.

« Normalement ce sont les artistes qui doivent nous informer de l’utilisation illégale de leurs œuvres dans les lieux publics mais ce n’est pas le cas. Nous sommes donc obligés de faire avec les agents sur le terrain qui sont en nombre insuffisant. Ce qui rend la tâche difficile. Le Burida ne peut aller que dans les lieux où elle a l’information de l’exploitation des œuvres de ses membres » précise Karim Ouattara, directeur général du Burida.

Le bureau est bien souvent au cœur de polémiques. Des artistes affirment ne pas percevoir des redevances alors que leurs œuvres sont exploitées. Mais selon le directeur général, la répartition des redevances répond à des critères spécifiques.

« La première difficulté que nous rencontrons, c’est la méconnaissance du Burida par ses propres souscripteurs. Comme je l’ai déjà dit, tout espace public qui utilise une œuvre artistique, musicale ou littéraire, est soumis à des taxes. Ainsi si une boite de nuit joue de la musique, nous comptabilisons le nombre de chansons jouées et appliquons les tarifs en fonction d’un barème préétabli » fait-il savoir avant de faire des éclaircissements sur la redistribution des droits d’auteur.

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« L’argent collecté est redistribué sur l’ensemble des œuvres exploitées puis aux différents auteurs. Ce qui veut dire que si votre musique n’a pas été jouée, on ne peut pas vous reverser des droits. Sur une seule œuvre on peut avoir plusieurs ayants droit notamment l’interprète, les musiciens, le producteur… Donc si on récolte 1000 FCFA par exemple, ce sera redistribué à toutes ces personnes. Mais on ne peut pas prendre l’argent d’un tiers pour le remettre à un autre » insiste Karim Ouattara.

Le Bureau ivoirien du droit d’auteur a lancé depuis quelques semaines la réhabilitation de son siège au niveau des 2 plateaux vallons à Abidjan Cocody. Après quoi, les responsables envisagent d’entamer de profondes réformes.

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