La fête de Pâques ne s’est pas uniquement déroulée dans les Églises et les villages « baoulé ». Des vacanciers, en majorité des Abidjanais, ont pris d’assaut la cité balnéaire de Jacqueville. Les maquis, restaurants et hôtels de la ville, ont refusé du monde.

« C’est ainsi depuis vendredi. Toutes nos chambres sont prises. Les restaurants au bord de l’eau sont complets » fait savoir Arsène, le tenancier d’un réceptif hôtelier.

Si le dimanche 17 avril marquait la résurrection du Christ pour les chrétiens, c’était aussi l’occasion pour des Ivoiriens de profiter de ce long week-end en famille et parfois entre amis. L’une des destinations les plus prisées, Jacqueville.

La cité balnéaire, située à 43 kilomètres d’Abidjan, a été prise d’assaut par plusieurs visiteurs. Ici, dans ces restaurants situés en plein cœur de la ville avec vue sur mer, des personnes se sont retrouvées pour passer de bons moments. C’est le cas de Michel Sambo. Il est venu à Jacqueville avec toute sa famille.

« Je vous présente mes deux filles et l’ainé mon garçon. Voici ma femme et mon beau-frère. Celle assise juste là, c’est ma sœur. Nous avons profité de ce week-end pour effectuer une petite sortie en famille. Pour le moment tout se passe bien. Nous sommes là depuis hier samedi » fait-il savoir.

Ce dimanche, jour du Seigneur, la marée est basse. De quoi encourager quelques plagistes à se jeter à l’eau. Ibrahim est avec ses amis. Un groupe de jeunes dont la moyenne d’âge oscille entre 18 et 20 ans. Il dit avoir organisé, avec l’association de son quartier à Abobo avocatier, cette sortie au bord de l’eau.

« Moi je suis le secrétaire général de notre association de quartier. Nous menons beaucoup d’activités et chaque année pendant la fête de Pâques, nous organisons cette sortie pour permettre à nos membres de se divertir. L’année passée c’était Bassam, cette fois-ci c’est Jacqueville. Tout le monde n’a pu venir parce qu’il y a beaucoup de musulmans parmi nous. On est donc là pour s’amuser » lance le jeune homme, avant de courir vers la petite vague qui s’apprêtait à mordiller le sable chaud.

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La musique et l’alcool étaient au rendez-vous. Les espaces au bord de l’eau ont augmenté leurs chiffres d’affaires pendant cette période pascale. Même les lieux, peu fréquentés, ont eu de la clientèle.

« Nous avons ouvert ici il n’ y a pas vraiment longtemps. Ce maquis appartenait à quelqu’un qui l’a revendu à mon patron. Je peux dire que c’est depuis vendredi qu’on a eu beaucoup de clients. Avant, les affaires avaient du mal à décoller. On espère que ça va continuer » souhaite Brigitte Mambo, gérante d’un maquis.

Contrairement aux autres axes routiers qui ont enregistré des accidents avec notamment des pertes en vies humaines, la route de Jacqueville n’a emporté aucun touriste, idem pour la plage.