Société

Nouveaux bacheliers, ces UFR qui vont disparaître

Mis à jour le 3 août 2022
Publié le 03/08/2022 à 8:00 , , ,

Le sujet renaît avec les orientations dans l’enseignement supérieur. Pour la rentrée académique 2022-2023, des UFR n’auront pas de nouveaux bacheliers dans certaines universités. Ces départements ne sont plus autorisés à recevoir de nouveaux affectés.

 

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) en fait un point de mécontentement dans son mot d’ordre de grève annoncé pour le mercredi 3 août 2022. Ce plus grand syndicat du milieu de l’éducation et de l’enseignement supérieur du pays exige que toutes les Unités de formation et de recherches (UFR) des universités ivoiriennes soient fonctionnelles afin de donner des chances à nombre maximal de nouveaux bacheliers d’être orientés. La FESCI réagi ainsi à l’annonce de la fermeture progressive des UFR ‘’Sciences sociales et humaines’’, ainsi que celles des ‘’Sciences juridiques’’ de l’Université Lorougnon Guédé de Daloa.

À Daloa, des enseignants épousent la réaction de la FESCI. « Le problème de Daloa ne concerne pas que la filière sociologie. Il s’agit de l’UFR ‘’Sciences sociales et humaines’’ qui comprend plusieurs départements dont l’anthropologie, la sociologie, histoire et géographie. Vous avez aussi une autre UFR qui ne recevront pas de nouveaux bacheliers cette année. L’année passée, pour ce qui nous concerne aux UFR des Sciences sociales et humaines, nous n’avons pas reçu de nouveaux étudiants. Nous avons travaillé uniquement qu’avec les redoublants de l’année dernière. Ce qui veut dire qu’à la rentrée prochaine avec cette mesure, on n’aura pas encore de nouveaux bacheliers en 1ere année et l’on n’aura plus de 2e année en dehors des doublants de 2e année, et ainsi de suite en licence. Progressivement, l’UFR est en train de disparaître. Il faut faire remarquer que ces UFR existent dans les autres universités, mais à Daloa, elles sont condamnées à disparaitre », explique à 7info, Dr Yao Kouakou Albert, Maître assistant en sociologie à l’université de Daloa. Non sans préciser que chacun des départements concernés accueille environ 100 nouveaux bacheliers par an.

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L’universitaire explique en outre que cette fermeture crée d’autres soucis. Selon lui, les nouveaux bacheliers de la zone ouest de la Côte d’Ivoire intéressés par les UFR citées devront désormais s’éloigner de leurs parents pour d’autres universités où se trouvent ces unités de formation. Il révèle également que la fermeture met à mal la vie sociale des enseignants de ces UFR, bientôt contraints de quitter Daloa où il leur était fait injonction autrefois de s’installer avec leur famille avant d’être recrutés. À en croire aussi Dr Yao Albert, la fermeture progressive de ces UFR joue aussi sur la carrière des enseignants puisque cela entraîne la réduction des temps d’intervention pourtant utile pour tout enseignant pour aller au CAMES.

Pour cette année 2021-2022, le pays a enregistré 98 446 admis sur un total de 330 567 candidats au Baccalauréat. Mais leur orientation pose problème. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les capacités d’accueil au niveau des universités publiques se limitent à moins de 20 000 places. 5 250 pour l’Université Félix Houphouët-Boigny, l’Université Virtuelle située dans la commune de Cocody avec 4500, 3800 places pour l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, 2450 places pour l’Université Péléforo Gon Coulibaly, 2200 places pour l’Université Nangui Abrogoua, 700 places l’Université Jean-Lorougnon Guédé de Daloa, 450 places l’Université de San-Pedro, et 420 places pour l’Université de Man.

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