Société

Université de Daloa : les enseignants annoncent des mouvements de protestation

Mis à jour le 13 octobre 2021
Publié le 13/10/2021 à 5:00 , ,

Les enseignants-chercheurs en sociologie de l’Université Lorougnon Guédé de Daloa sont en colère contre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour cause, aucun nouveau bachelier n’a été orienté dans leur UFR. Ils annoncent des actions de protestation.

 

Ce n’était au départ qu’une rumeur pour les enseignants-chercheurs en sociologie de l’université Lorougnon Guédé de Daloa. Mais à mesure qu’approche le 18 octobre 2021, date de la rentrée universitaire en Côte d’Ivoire, la confirmation se fait. Pour cette année académique 2021-2022, il n’y a pas de nouveaux bacheliers orientés en sciences sociales dans cette université.

« La décision de ne pas recevoir de nouveaux bacheliers à l’UFR de sociologie nous est parvenue juste après les différentes orientations. Vous le savez, depuis cette opération, la CENEC notre organisation dénonce le fait que la majorité des nouveaux bacheliers soient orientés dans les grandes écoles. C’est lorsque que les orientations sont sorties qu’à notre niveau, nous avons remarqué qu’on n’a pas reçu d’étudiants. Nous avions pensé à une erreur au niveau de la direction des ressources humaines. Mais une fois recoupées, sans être officielles, les informations nous ont été confirmées. On n’a pas reçu de nouveaux étudiants et on n’en recevra pas », explique au téléphone à 7info, un enseignant-chercheur.

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A en croire l’information, le ministère de tutelle ambitionne de délocaliser l’UFR des sciences sociales de Daloa à l’université de Bondoukou en construction. Cette décision émanant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ne plaît pas. Les enseignants craignent pour leur carrière. « Si cette année nous n’avons pas de première année, il va sans dire que nous n’allons pas remplir nos quotas horaires. L’année prochaine également. Or c’est chaque deux ans que nous avons la possibilité de passer de grade. Et le quota horaire est un critère. Cela signifie que ceux des nôtres qui sont passés maîtres de conférences cette année et qui souhaitent être professeurs titulaires, ne pourront pas se présenter au CAMES parce qu’ils ne pourront pas atteindre le quota horaire. Et tous les enseignants vont subir cela. Aucun de nous ne pourra passer de grade », s’inquiète-il. Non sans annoncer des actions de protestation.

« Nous avons des actions annoncées. Il s’agit notamment d’une marche de protestation des enseignants de l’UFR », fait savoir la source.

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