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Niger, une histoire de coups d’État

Mis à jour le 27 juillet 2023
Publié le 27/07/2023 à 12:00 , , ,

Alors qu’on croyait tourner la page des coups d’État au Niger, le mercredi 26 juillet 2023, des militaires ont mis fin au régime démocratique de Mohamed Bazoum. Portant à cinq, le nombre de putschs depuis le 03 août 1960, date de l’accession à l’indépendance de ce pays sahélien.

 

Élu démocratiquement, Mohamed Bazoum n’a pas pu aller au terme de son mandat de cinq ans. Il a été renversé par l’armée. Il n’a pas échappé au mauvais sort qu’ont connu certains de ses prédécesseurs. Depuis le mercredi 26 juillet 2023, il est devenu le cinquième président nigérien, déchu du pouvoir d’État par les militaires.

 

Une tradition de putschs

C’est dans la nuit du 14 au 15 avril 1974 que l’armée nigérienne avec à sa tête le lieutenant-colonel Seyni Kountché a organisé son premier coup d’Etat contre le président Diori Hamani. Alors que ce dernier voulait imposer une nouvelle politique uranifère aux multinationales françaises. Seyni Kountché va diriger le Niger d’une main de fer jusqu’à sa mort le 10 novembre 1987.

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En 1993 avec l’élection de Mahamane Ousmane, l’on croyait que le pouvoir serait désormais dirigé par des civils. Trois ans après, le colonel Ibrahim Baré Maïnassara met fin au régime civil. Il crée le Conseil de salut national en 1996. Quatre mois après son putsch, il rédige la Constitution de la quatrième république. Le 9 avril 1999, le général Baré Maïnassara est assassiné. Le commandant Daouda Malam Wanké prend le pouvoir. Il organise des élections transparentes (selon les observateurs) remportées par Mamadou Tandja.

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Au terme de son second mandat, Mamadou Tandja procède à un changement de la Constitution. Il fait sauter le verrou de limitation de mandats et bénéficie d’une extension exceptionnelle de son mandat de 3 ans pour dit-on « achever les chantiers entrepris ». Il s’ensuit de nombreux mouvements de contestation souvent réprimés dans le sang. Le 18 février 2010, le chef d’escadron Saliou Djibo fait un coup d’État. Le président est arrêté.

L’exception Issoufou

Élu en 2011, Mahamadou Issoufou a prêté serment le jeudi 7 avril de la même année. Après deux mandats, il se retire du pouvoir. Son successeur Mohamed Bazoum, vainqueur de la présidentielle de février 2021, n’a malheureusement pu aller au terme de son premier mandat. L’armée est une fois de plus sortie des casernes pour prendre les rênes du pays.

Arnaud Houssou 

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