Politique

Mali : la junte dénonce la violation de son espace aérien et menace

Mis à jour le 13 janvier 2022
Publié le 13/01/2022 à 10:00

Les autorités maliennes invitent les pays membres de la CEDEAO au respect de l’interdiction de survol de son espace aérien tel que décidé après les sanctions de l’organisation sous régionale contre elles.


La junte militaire au pouvoir au Mali explique que dans la journée du mardi 11 janvier 2022, un aéronef de l’armée française de type A400, immatriculé FRBAN a effectué un vol sur le trajet Abidjan-Gao-Abidjan. Un fait qui se produit alors que le pays a décidé de la fermeture de ses frontières en application du principe de la réciprocité suite à l’embargo imposé par la CEDEAO le 9 janvier 2022.

« Le Gouvernement a dénoncé cette violation de l’espace aérien du Mali auprès des autorités françaises qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali », se plaint Bamako dans un communiqué dont 7info s’est procuré copie, et qui est signé du Colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, par ailleurs porte-parole du Gouvernement.

« À titre de rappel, le Gouvernement du Mali a aussi, en application du principe de la réciprocité, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO, procédé à la fermeture de ses frontières avec les pays membres de la CEDEAO, excepté la Guinée », précisent les autorités de la transition malienne.

Bamako est quasi coupée du reste de la CEDEAO depuis le 9 janvier 2022. Au cours d’un sommet extraordinaire à Accra, les chefs d’État de l’organisation sous régionale ont pris des mesures drastiques contre les autorités de la transition au Mali. Les militaires au pouvoir souhaitent prolonger la transition au moins cinq ans avant l’organisation des élections. Proposition que rejette la CEDEAO.

Mécontent de la violation de ses frontières, le Mali menace. Bamako « décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer, en cas de nouvelle violation de notre espace aérien », mentionne le communiqué.

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