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Mali, la CEDEAO impose des sanctions et s’attire la foudre des internautes

Mis à jour le 11 janvier 2022
Publié le 11/01/2022 à 2:30 , ,

« Et ça se dit institution africaine pour les intérêts de l’Afrique », ou « Honte à vous » ou encore « c’est la menace grandissante du terrorisme dans la sous-région qui doit être la priorité au lieu de vous acharner sur ce pays frère » … Les commentaires sur les réseaux sociaux des internautes suite aux sanctions de la CEDEAO contre le Mali vont bon train.

 

Ce sont des internautes de tous les horizons déçus qui se sont exprimés, après l’annonce des sanctions contre le Mali et ses autorités. Entre colère et déception, ils n’ont pas caché leur ressentiment. Pour plusieurs, ces sanctions auront pour victimes principales le peuple du Mali. D’autres y voient de la complicité avec d’éventuels projets néo-colonialistes.

Dans des groupes de discussion, on peut lire : « Et ça se dit institution africaine pour les intérêts de l’Afrique. Vous, cette génération de gouvernants, faites vraiment honte … Même au temps de Houphouët, Bongo et autres ce n’était pas ainsi…Honte à vous. Honneurs au brave peuple malien, il sortira vainqueur de ce honteux chantage ».

« Les premières et seules victimes de vos sanctions émotionnelles sont les paisibles citoyens maliens. Et cette décision montre que la CEDEAO n’est pas là pour les peuples », renchérit un autre. Et un autre d’être plus acerbe : « Actuellement, la préoccupation c’est la menace grandissante du terrorisme dans la sous-région qui doit être la priorité au lieu de vous acharner sur ce pays frère qui est entrain de devenir un exemple surtout dans l’espace francophone qui ne demande que la paix, son indépendance totale et une lutte contre la corruption. Soutien total au Mali ».

Face à la volonté de la junte malienne de prolonger jusqu’en 2026 la transition, afin de mieux organiser le pays et les élections comme elle le dit, la CEDEAO a tapé du poing sur la table. Le samedi 8 janvier 2022 à Accra, au cours d’un sommet extraordinaire, les chefs d’État de la sous-région ont pris de nombreuses décisions. Ce sont entre autres le gel des avoirs du Mali à la BCEAO, la fermeture des frontières des pays membres de l’institution avec le Mali ainsi que le rappel des ambassadeurs.

 

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Des artistes de renom dénoncent

Si cette position de la CEDEAO a fait naître une nouvelle mentalité des jeunes africains, en totale rupture avec leurs gouvernements, elle a également suscité des réactions de dénonciation chez des artistes de renom. Dans une vidéo sur Facebook, Alpha Bondy prend position. « Je voudrais prendre la parole pour m’indigner de la décision des sanctions qui ont été prises contre le Mali. Aux dirigeants africains, ces sanctions que vous avez adoptées sont un aveu d’impuissance », se désole la star ivoirienne de reggae.

Le rappeur français d’origine malienne, Mokobé, élève aussi la voix. « J’ai appris avec stupéfaction la décision de la CEDEAO d’imposer un embargo au peuple malien avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes, ainsi que la suspension de transactions commerciales. Je demande solennellement à ce que ces décisions soient revues et de donner du temps à la transition pour s’organiser afin que les élections puissent avoir lieu », écrit-il dans un post sur sa page Facebook.

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