A travers la Foire du Made in Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire veut encourager à consommer des produits locaux. Un comportement qui a forcément un impact sur le coût de la vie et l’économie nationale.
Sensibiliser le grand public aux avantages de l’achat de produits locaux en soutien à l’économie nationale, ou encore privilégier la qualité et l’originalité du made in Côte d’Ivoire au détriment de celle d’autres pays, voire d’autres continents. Autant de défis à relever.
Pour le directeur général du Commerce intérieur, Aimé Koizan, cette initiative est une réelle opportunité aussi bien pour le producteur, le consommateur que pour l’économie ivoirienne.
Selon le coordonnateur général, l’édition 2023 de la Foire du Made in Côte d’Ivoire (FOMCI) a pour objectif principal de mettre en avant les produits locaux. Cela consistera à présenter une grande variété de la richesse agricole, culinaire, vestimentaire, cosmétique, électronique, technologique, pharmaceutique et hygiénique de la Côte d’Ivoire.
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Elle vise la promotion des produits fabriqués ou transformés en Côte d’Ivoire.
« De façon spécifique, la FOMCI vise à encourager les échanges entre les producteurs et les consommateurs pour leur permettre de mieux comprendre l’origine et la qualité des produits locaux », a-t-il dit.
« La qualité Made in Côte d’Ivoire, opportunité d’affaire et de croissance inclusive » est le thème de cette édition. Pour Aimé Koizan, ce choix montre l’importance de mettre en avant la qualité des produits locaux.
« En effet, en mettant un accent particulier sur la qualité « Made in Côte d’Ivoire » nous entendons ainsi encourager les consommateurs à se tourner vers des produits locaux ; ce qui peut stimuler la croissance économique et réduire la dépendance de l’extérieur », a-t-il indiqué à la tribune de presse dénommée “Tout savoir sur” du Centre d’information et communication gouvernementale, le mardi 7 novembre 2023 à Abidjan.
A en croire l’émissaire du ministre du Commerce et de l’Industrie, la problématique de la souveraineté en produits de grande consommation est devenue plus pressante que jamais. À titre d’illustration, les importations de produits industriels (hors énergie et produits pétroliers) restent encore élevées et en augmentation (55,7% des importations totales en 2019 à 57,1% en 2020).
Face à ce défi, le gouvernement a mis en oeuvre une stratégie de développement axée sur le renforcement et la modernisation de la gouvernance économique et sociale, à travers notamment la concrétisation du pilier 1 du Plan National de Développement 2021-2025 d’un montant de 59 000 milliards FCFA consacré à l’accélération de la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation et le développement des grappes industrielles.
Cette stratégie a permis de faire passer les investissements du secteur privé de 1 091 milliards FCFA (8,9% du produit intérieur brut) en 2010 à 7 248 milliards FCFA (16,6% du PIB) en 2022 (soit une hausse globale de 564,3%).
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Ainsi, les besoins de la classe moyenne émergente estimée à 30% de la population sont satisfaits par l’industrie locale qui représente 8,8% des exportations totales de la Côte d’Ivoire en 2020, selon les statistiques du World Development Indicators de la Banque Mondiale.
Tristan Sahi
