Société

Lutte contre la corruption : 148e sur 180 selon l’indice de perception, la Guinée se met à l’école ivoirienne

Mis à jour le 16 mai 2023
Publié le 16/05/2023 à 2:32 , , ,
S’imprégner des nouveaux process pour améliorer la gouvernance globale. C’est tout le sens de la visite de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance de Guinée, en terre ivoirienne. C’est au siège de la Haute autorité pour la bonne gouvernance dans la commune de Cocody que la délégation guinéenne a été accueillie, le lundi 15 mai 2023.

Nouveau management et nouvelle dynamique impulsés depuis 2022 du côté de l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance de Guinée (ANLC-PBG).

Dans le cadre de la coopération sud-sud et de ses ambitions, l’institution guinéenne a porté son choix sur la Côte d’Ivoire. Ce qui explique la visite de travail dans la capitale économique.

Pour la partie ivoirienne, cette mission pose les jalons d’une future collaboration plus étroite en matière de lutte contre la corruption.

« Cette visite de l’ANLC-PBG, conforme au chapitre 6 de la Convention des Nations Unies contre la corruption, participe au renforcement des échanges et partages d’expériences entre les institutions homologues chargées de la lutte contre le fléau de la corruption. Cette mission sera l’occasion pour nos deux structures de mener des réflexions et tisser des liens étroits de coopération en matière de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées », a révélé au micro de 7info, Henri Augustin Aka, secrétaire général de la Haute autorité pour la bonne gouvernance.

Selon le dernier rapport de l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency international, la Côte d’Ivoire est passée de la 152e place sur 180 en 2013, à la 99e place en 2022. Des efforts qui ne sont pas passés inaperçus pour l’institution homologue de Guinée.

« Nous suivons de loin la Haute autorité pour la bonne gouvernance et nous avons tenu compte des résultats de la fin de l’année écoulée pour faire le choix de la Côte d’Ivoire pour cette première visite. Notre objectif c’est de nous inspirer de ce qui est fait ici parce que pour nous les résultats sont satisfaisants. Nous voulons voir les process qui sont mis en place en Côte d’Ivoire et voir comment développer un partenariat gagnant-gagnant pour aider nos deux pays à lutter efficacement contre la corruption » a expliqué le chef de département des affaires juridiques et judiciaires de l’ANLC-PBG, Mamadou Diouldé Sow.

Organe autonome, l’ANLC-PBG est dédiée spécifiquement à la lutte contre la corruption et les crimes financiers, notamment le blanchiment d’argent, le détournement de deniers publics, l’enrichissement illicite et la fraude.

Une institution qui œuvre dans les secteurs public, privé et au niveau de la société civile, pour l’instauration d’une gouvernance saine, juste et transparente en Guinée.

La lutte contre la corruption s’inscrit aujourd’hui comme une priorité dans toutes les politiques de développement de nos différents États. Pour sa part, la Côte d’Ivoire a entrepris d’importantes réformes dans différents domaines.

Il s’agit entre autres de l’adoption de la loi du 13 juin 2018 relative à la protection des témoins victimes dénonciateurs, experts et autres personnes concernées, notamment en matière de corruption et infractions assimilées. La création de l’autorité nationale de régulation des marchés publics par l’ordonnance N°2018-594 du 27 juin 2018, la création en avril 2021 du ministère de la Promotion de la Bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, la création du pôle pénal économique et financier chargé de la poursuite de l’instruction et du jugement des infractions économiques et financières y compris la corruption et les infractions assimilées, la création de l’agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels par le décret N°2022-349 du 1er juin 2022.

Maria Kessé

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