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Le « travaillement » et la corruption dénoncés par un séminaire de la CCI-CI

Mis à jour le 23 juillet 2019
Publié le 23/07/2019 à 6:58 , , ,
Dans le but d’attirer l’attention des autorités sur l’importance du développement social pour le bien-être des populations, un séminaire scientifique a été organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI). La restitution des résolutions de ce séminaire scientifique s’est faite ce mardi 23 juillet, au cours d’un déjeuner de presse, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire en présence de son président, Touré Faman. Pr Ténin Diabaté, rapporteur général a invité les populations a supprimer les anti-valeurs de la société, un élément fort du développement social.
L’état des lieux du social en Côte d’Ivoire, selon le rapport du séminaire,  invite à la réflexion car, à en croire Pr Ténin Diabaté, « le tableau n’est pas très mauvais, mais la peinture n’est pas belle », décrit-elle.
« Il y a des anti-valeurs que nous devrons extirper de nos sociétés. Par exemple, lorsqu’on dit “travaillement“ chez les jeunes, c’est un anti valeur. Quand on fait aujourd’hui l’état des lieux de nos sociétés, la corruption est à tous les niveaux. Nous n’avons plus de moralité. Il faut moraliser la société. C’est en cela un des éléments fort du développement social », a-t-elle ajouté. Pour améliorer et changer la donne, elle préconise la promotion des valeurs de la société, des modèles et de l’excellence.
Selon le rapport, « les régions de Côte d’Ivoire n’ont traditionnellement pas bénéficié du même niveau de développement et d’investissement malgré son positionnement dans la sous-région ». 
« Cette disparité peut s’expliquer par des considérations portant sur la situation géographique et la démographie, la dynamique politique, les facteurs socioculturels et la structure des économies régionales, caractérisées par une productivité sous-optimale et une pauvreté endémique », indique le rapport.

Le développement social est un type de développement centré sur l’humain qui se déploie grâce à la participation d’intervenants de différents secteurs et des citoyens en vue d’améliorer la qualité de vie des individus et des communautés. Il est basé sur cinq (5) piliers essentiels, le développement économique et social, la bonne gouvernance, l’éducation et la formation, la promotion des valeurs socio-culturelles et la protection de la nature.

Pour Pr Ténin Diabaté, rapporteur général du séminaire, le développement social permet de corriger les inégalités sociales et d’améliorer les conditions de vie des populations, car elle prend en compte les réalités du terrain. « Il faut prendre en compte la réalité du terrain, sinon le terrain vous rattrapeLe développement par rapport à ce qui se fait ou le développement par rapport à ce que veut le peuple? C’est cela la question. Si c’est par rapport à ce que veut le peuple, alors le développement doit faire en sorte de corriger les inégalités. Ce sont les réalités du terrain qui permettent aux dirigeants d’avoir une vision pour leur peuple », a-t-elle soutenu.

 Ce rapport indique également que le développement social souscrit à une éducation de base qui englobe toutes les acquisitions des compétences essentielles de la prime enfance, aux jeunes et aux adultes. Les séminaristes suggèrent que le développement humain commence dès l’éducation préscolaire et qu’il doit se poursuivre par l’éducation parentale, par l’enseignement professionnel ou universitaire, par la formation des adultes et la formation sur le lieu de travail.

Les entreprises ont été aussi invitées à assurer leur part et responsabilité. La  lourde responsabilité des entreprises dans le développement économique de la Côte d’Ivoire, Touré Faman, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire, en a conscience.
« Vous avez compris, la CCI-CI en tant que représentant les intérêts des acteurs du Commerce, de l’Industrie et des Services en Côte d’Ivoire, veut relever le défi en passant par le développement social avec le concours de tous les autres acteurs. Cette responsabilité des dirigeants d’entreprise, n’est plus limitée à la seule recherche du profit. L’attitude vis-à-vis de l’environnement naturel, humain et social est à prendre en compte aujourd’hui. La réputation des entreprises dans ce domaine est même devenue un atout de compétition », a-t-il reconnu et soutenu.

Ce rapport intégré à un livre, appelé livre “blanc, sera présenté au Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly. Avant, Touré Faman a reçu des mains du Pr Ténin Diabaté, un exemplaire.

DIANE Drissa

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