Le PDCI-RDA est sur le terrain, à la rencontre des couches populaires en vue des joutes électorales d’octobre 2020. Objectif remobiliser les troupes et les inciter à se doter de documents administratifs pour participer aux élections en 2020.

<<La confection de la carte nationale d’identité commence en 2020. Elle concerne en urgence les nouveaux majeurs. Les cartes sont très importantes; avec elles, on fait tout. Nous vous demandons d’établir vos papiers. Vous devez être présents en 2020>>, a entamé Dr Tia André. Poursuivant, le coordonnateur régional du grand conseil a indiqué que << Au PDCI , on est conscient de la situation. Le pouvoir en place a voulu qu’on paie cinq mille francs pour s’établir la CNI. Les députés de l’opposition ont dit non. Mais, comme le RHDP est majoritaire, ils ont voté oui. Il faut débourser au minimum 5000 f pour faire la carte nationale d’identité, voire même au-delà avec tout ce qu’il y a à faire au niveau de la justice. L’État ivoirien pouvait le faire gratuitement comme pendant la crise. Mais hélas!  Nous devons nous serrer les coudes pour faire nos pièces. Tous ceux qui n’ont pas de papiers, qu’ils viennent s’inscrire pour qu’on les aide. Ce qui est humainement possible, on peut faire. Si nous refusons de faire les papiers, on perdra les élections. Et la situation dans laquelle nous sommes perdurera. Un dispositif très pratique sera mis en place pour être à même de faire les papiers.>> 

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Sur les anciennes CNI en cours, Dr André Tia soutient que <<Le PDCI fait pression pour que la date d’expiration soit prorogée jusqu’en 2021 et non en juin 2020. Ces anciennes cartes doivent nous envoyer aux élections. Il n’y a pas d’urgence pour qu’on dise de le faire. Mais, si le pouvoir en place reste sur sa position, nous allons faire nos nouvelles pièces. Tout cela est fait dans la seule intention de se maintenir au pouvoir. Mais, pour l’opposition, le terminus de ce pouvoir, c’est 2020.>> 

Se prononçant sur la commission électorale indépendante, Tia André n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Pour lui, une commission dite indépendante doit montrer sa neutralité à tout prix. <<L’opposition a été claire, elle a refusé que les politiciens soient des organisateurs des élections. On ne peut pas être juge et parti. La CEI centrale est passée de douze personnes à quinze. Et la plus grande partie est du RHDP ou proche du RHDP.  Une commission qu’on doit appeler indépendante ne doit pas être dépendante d’un parti. Nous ne voulons plus de guerre, d’affrontement en Côte d’Ivoire. C’est pour cela qu’on interpelle le pouvoir sur ce que la CEI actuelle est confligène et non consensuelle>>, a-t-il fustigé.

Aux jeunes des partis de l’opposition, Dr Tia André a montré toute son amertume quant aux cinq ans passés à la mairie. << Le budget des collectivités sur le budget de la Côte d’Ivoire est de 2%. Pour faire les travaux de grande envergure, il faut avoir des gens en haut. Ce qu’ils m’ont montré à la mairie, ce n’est pas ce qu’on fait aux amis. Il faut que des gens qui savent partager en équilibre soit au pouvoir. Nos amis du pouvoir ne savent pas partager. Il y a un petit groupe qui mange et les autres crèchent. Le partage mal fait est à la base des frustrations de nombreux Ivoiriens. Nous vous demandons de changer les donnes en les enlevant à la tête. Il y a de l’argent en Côte d’Ivoire, mais il y a la volonté manifeste et politique d’un petit groupe de maintenir les autres dans la pauvreté. Tel que le cas de Man qui a tout donné à ce pouvoir mais qui continue de sombrer dans la saleté et l’oubli total. Je suis allé au PDCI parce que là-bas, on sait partager. Ce qui nous préoccupe c’est comment prendre le pouvoir d’État avec tous les partis politiques de l’opposition pour mettre fin à toute cette méchanceté>>, a martelé l’ex-député-maire de Man.

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Gilbert Bleu-Lainé Gilbert s’est dit confiant pour la victoire de l’opposition qui sera le cliché des élections de 2010 qu’il a remportées en tant que directeur de campagne de Laurent Gbagbo dans le Tonkpi. <<J’ai été le directeur de campagne du président Gbagbo et il a gagné ici à Man. J’ai été voir le président Gbagbo à Bruxelles. Il m’a parlé de la nécessité de se mettre ensemble avec le président Bédié pour chasser ce groupe du pouvoir.  Bédié et Gbagbo s’entendent bien pour qu’on aille ensemble aux élections. Il n’y a plus de distinguo. Aller au PDCI ne veut pas dire qu’on est militant du PDCI, c’est juste pour aller gagner les élections. Il fait changer le pouvoir actuel pour que les jeunes quittent dans les incapacités de s’assumer. Il nous faut de l’union pour balayer ce pouvoir. Et j’ai confiance car je sais compter sur mes parents et vous les jeunes>>, a insisté Bleu-Lainé Gilbert.

Les jeunes pour leur part, ont accepté d’accompagner leurs leaders dans cette quête de reconquête du pouvoir. Ils ont pris l’engagement de s’établir les papiers et de sillonner les coins les plus reculés pour amener le maximum de nouveaux majeurs et  autres à le faire aussi. Notons qu’à cette rencontre, des jeunes de GPS de Guillaume Soro, étaient présents. Toutefois, bien loin du calendrier de leur leader qui entend bien être candidat contre Bédié.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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