Conçu par Bouaké, Abidjan a fait la mise en oeuvre du plan de lutte contre le transport par engins à deux roues communément appelé moto-taxi. Sur instruction du ministre des Transports, Amadou Koné, 331 motos avaient été saisies par les hommes du Préfet de police d’Abidjan, Dosso Siaka.
Pour reprendre la main sur le projet de sécurité routière, le préfet de Bouaké, le Cdt Tuo Fozié n’a pas fait dans la dentelle. Policiers, gendarmes et militaires ont été déployés pour interpeller et mettre en fourrière, à la préfecture de police de Bouaké, les engins à deux roues sans rétroviseurs et avec plus de deux personnes comme usagers.
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« Abidjan nous a dépassé, le même plan est lancé à Séguéla, dans quelques jours, ce sera Korhogo, c’est un vaste programme qui fera rentrer les gens dans la discipline » explique un collaborateur du préfet joint par 7info.ci.
Le non port de casque et le manque de rétroviseurs sur une moto sont passibles de sanction, paiement de contravention et saisie de la moto.
Les motos-taxis ont fait leur apparition à Bouaké et dans plusieurs villes du Nord au cours de la crise militaro-politique déclenchée le 19 septembre 2002. Craignant pour leurs véhicules, les transporteurs ont préféré mettre leurs biens à l’abri. Il n’y avait alors pas de voitures de transport en très grand nombre. Le recours systématique aux motos de tout genre, a été la solution. Plus tard, dans le cadre du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), l’ex-ONUCI intégrera les motos-taxis aux mille micro-projets.
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La réglementation ivoirienne du secteur du transport routier ne prévoit pas ce type de transport qui a intégré les habitudes des ivoiriens. Accidents, morts d’homme et accrochages graves sont le lot quotidien des usagers des motos-taxis.
Tuo Fozié a décidé de prendre le guidon et remettre de l’ordre dans les rues de Bouaké. Le point de la traque n’a pas encore livré selon notre source, son bilan mais, « les gens commencent à s’aligner » soutient un soldat joint sur place par 7info.ci.
Adam’s Régis SOUAGA
