Politique

Élections locales 2023 : Ces candidats qui défient la CEI

Mis à jour le 24 août 2023
Publié le 24/08/2023 à 12:04 , , , , ,

Ils ont démarré leur campagne avant l’heure. Des candidats aux élections locales en Côte d’Ivoire continuent d’ignorer la loi électorale et de narguer la CEI.

 

 

Ils sont 237 à avoir été épinglés par la Commission électorale indépendante (CEI). Ces candidats aux élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire, n’ont pas attendu le vendredi 25 août, date de l’ouverture officielle de la campagne électorale, pour investir le terrain.

Ils multiplient les activités malgré les injonctions du président de l’organe chargé des élections en Côte d’Ivoire. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert avait pourtant prévenu : « Je vois des gens qui sont déjà en campagne. Je tiens à leur signifier que la campagne n’est pas encore ouverte…Nous allons sanctionner ceux qui ne respecteront pas cela. La loi nous en donne le plein pouvoir » a-t-il martelé.

Pourtant quelques jours après cette sortie, la campagne bat son plein pour certains candidats. Que ce soit à Abidjan ou à l’intérieur du pays, des affiches publicitaires et autres appels au vote pendant de grands rassemblements, ont été recensés par des internautes sidérés par la situation.

Ces derniers appellent de tout leur vœu, une réaction de la CEI.

« Dans votre récent communiqué en date du 20 Août 2023, vous interpelliez les candidat(e)s aux élections du 02 Septembre, sur les sanctions qu’ils encouraient en cas de violation des dispositions liées à la campagne électorale. Je vous présente un cas. Ici il s’agit de la candidate Patricia Yao de Guitry, qui brande la ville avec les  » Votez Patricia ». Cher Monsieur, nous savons votre attachement à la légalité, au respect des textes, comme ça été le cas avec le président Gbagbo. Alors nous attendons vos sanctions à l’endroit de Mme Patricia Yao, tout en espérant que son titre de directrice de cabinet de la 1ère dame ne vous fera pas reculer » a écrit un internaute au président de la CEI.

 

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Un autre ayant constaté le même cas dans sa commune craint plutôt pour l’issue du scrutin. Selon lui, cette situation serait un mauvais présage.

« Si certains ne respectent pas les « injonctions » de la CEI actuellement, il faudrait craindre pour le respect du verdict des urnes … Attention !!! » s’est-il inquiété.

Dans le chronogramme établi par la CEI, la campagne électorale s’ouvre le vendredi 25 août et prend fin le 31 du même mois. Le scrutin est prévu pour le 2 septembre. Un laps de temps jugé court par certains candidats qui préfèrent ignorer la loi.

Dr Christophe Kouamé de Civis Côte d’Ivoire, une association d’éducation à la citoyenneté, la promotion et la défense des droits humains, montre la voie à suivre en cas de constatation par un tiers, d’une entorse de la règle électorale.

« C’est à la CEI de légiférer sur ces cas. Il ne s’agit pas seulement de le faire sur les réseaux sociaux, mais il faut saisir l’organe par écrit, pour dénoncer le problème. Lorsqu’un candidat constate que son adversaire transgresse les règles, il doit le notifier par écrit et exiger des sanctions » a indiqué l’homme de droit.

Des indépendants, candidats de l’opposition et même certains du parti au pouvoir sont concernés par cette transgression électorale. La CEI pourra-t-elle réagir ?

 

 

Eric Coulibaly

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