Difficile présentement d’être un instituteur ivoirien titularisé en 2023. Ces enseignants déjà en fonction ont du mal à joindre les deux bouts pour des raisons de retard constaté dans le paiement de leur prime d’installation.

Ils broient du noir. La vie pour les instituteurs ivoiriens titularisés en 2023 n’est guère reluisante. Après une formation régulière en 2022 et titularisés en 2023, ces enseignants peinent à entrer en possession de leur prime dûe.

« Cette bourse est donnée aux eleves-maîtres en 3ème année pour leur permettre de s’installer car ventilés dans tout le pays en responsabilité de classe. Mais contre toute attente depuis l’année scolaire 2022-2023, même un seul rond, nous n’avons pas reçu encore reçu », se désole à 7info, un instituteur de cette promotion en fonction dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, qui a requis l’anonymat.

Selon notre interlocuteur, 5 000 enseignants sont concernés par cette situation. Le montant individuel à percevoir est d’un peu plus de 500 000 FCFA, révèle la source. Il devrait être perçu dans les premières semaines de leur installation ajoute l’enseignant qui s’explique encore difficilement le retard accusé jusque-là non sans révéler que la situation fait des victimes dans leur rang.

 » Dans notre promotion, nous enregistrons malheureusement des décès pour faute de moyens financiers. Certains d’entre nous peinent à joindre les deux bouts. La situation est tellement insoutenable que l’envie de donner cours se perd », regrette-t-il.

Selon cet enseignant, seuls les pensionnaires des CAFOP vivent cette situation. Dans les autres secteurs comme la santé qui a pour établissement de formation l’INFAS, les pensionnaires reçoivent régulièrement les bourses.

Une réaction de la tutelle, le ministère de L’ Éducation nationale et l’Alphabétisation est attendue. Surtout que le thème de cette année scolaire est : « Soyez des citoyens responsables pour une école de qualité ».

Richard Yasseu