Côte d’Ivoire Politique

Dialogue politique, Simone Gbagbo critique l’absence de mécanisme de suivi des recommandations

Mis à jour le 16 mars 2022
Publié le 16/03/2022 à 6:23 , ,
Après la signature du rapport final du dialogue politique, des réactions se font entendre. Pour l’ex-première Dame Simone Ehivet Gbagbo, la conduite et les conclusions des discussions ne sont pas sans reproches.

Le processus n’est pas inclusif, et il a été conduit dans le sens planifié de manière solitaire par le gouvernement…du dialogue politique qui s’est tenu du 16 décembre 2021 au 4 mars 2022, les critiques venant de l’ex-première Dame Simone Gbagbo, sont multiples. Face à la presse le mercredi 16 mars 2022, l’épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est revenue sur les discussions qui ont eu lieu entre le gouvernement, les partis et groupements politiques ainsi que les organisations de la société civile.

Selon elle, à l’issue de ces temps d’échange, aucun chronogramme de mise en œuvre des conclusions n’est donné. « Le mécanisme de suivi des recommandations de cette session du dialogue politique n’a pas été indiqué. Le rapport s’est contenté de mentionner la décision de mise en place d’un cadre de suivi des recommandations, sous l’autorité unilatérale du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité », a fait remarquer Simone Gbagbo qui s’exprimait au nom des partis, groupements politiques et organisations de la société civile réunis au sein de la plateforme Synergie pour le Dialogue et la Réconciliation (SDR).

A LIRE AUSSI:Simone Gbagbo confirme la création de son parti politique

La conduite des échanges n’échappe pas aux critiques de Simone Gbagbo. Pour l’ancienne députée d’Abobo, alors que le principe du renforcement de la paix et de la cohésion nationale l’exige, ces rendez-vous n’ont pas vu la participation de tous. « (…) certains partis et groupements politiques, ainsi que des organisations significatives de la société civile n’ont pas été invités à ce forum, montrant ainsi le caractère non inclusif de cette 5e phase du dialogue politique », reproche-t-elle. Simone Gbagbo fait remarquer en outre que dans sa conduite, « Le dialogue a été convoqué, supervisé, dirigé et contrôlé entièrement par le gouvernement, selon ses propres attentes, ses propres objectifs ; ce qui le met en position de juge et partie. Toutes choses qui ont laissé très peu de place à un examen structurel et impartial. Cette posture fait peser sur les travaux et leurs résultats, une véritable suspicion légitime ».

Pour ce qui est des recommandations de ce dialogue politique, l’ex-première Dame critique le traitement des questions Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et des détenus civils et militaires, qui selon elle, ont été « reportées » et « évitées ». Simone Gbagbo s’interroge également sur les raisons de la « limitation du processus de réparation et d’indemnisation aux seules victimes de la crise électorale de 2020 », alors que des crises précédentes de 2002 à 2010 ont également fait des victimes.

« Les résultats obtenus, vraisemblablement, ne peuvent pas permettre d’atteindre la paix durable à laquelle aspirent nos populations », se désole Simone Gbagbo qui se propose avec son organisation, d’aller écouter le peuple tout entier, à travers tout le pays, ainsi que toutes les forces vives.

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE