Société

Dans l’Ouest ivoirien, des dispositions prises aux frontières et dans les centres de santé contre le coronavirus

Mis à jour le 16 mars 2020
Publié le 16/03/2020 à 4:41 , ,

La Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays, enregistre des cas confirmés de personnes atteintes de la maladie du Coronavirus. Plusieurs mesures sont prises par l’État ivoirien afin d’éviter le pire. Dans le Tonkpi, région à cheval sur deux pays à savoir le Libéria et la Guinée, les premiers responsables de la santé s’évertuent à la mise en place de mesures pour éviter que la contamination, passe. 

Le Directeur régional de la santé et de l’hygiène publique de la région du Tonkpi, Dr Mamadou Tia que 7info a rencontré soutient que <<On est en train de mettre en place le système de riposte. Après le ministre qui est allé au nord, à la frontière, le directeur de l’INHP a visité la frontière nord ouest à Minignan. La frontière ouest pure à savoir Danané, Sipilou et Gbeunta sera visitée sous peu. Les agents de l’INHP et des infirmiers sont déjà postés à nos frontières>>, révèle Dr Tia Mamadou.

 A l’en croire, pour le moment, ce sont des informations qui sont données aux populations. <<Les premières mesures, ce sont les informations qu’on donne. Nous savons que nos frontières sont poreuses. Pour cela, il est difficile de faire un cordon sécuritaire de Sipilou à Zouan-Hounien. Les gens rentrent dans les champs de manioc et traversent le fleuve avec une pirogue. Des dispositions sont prises au niveau de nos centres de santé. Les agents de santé ont été formés à cet effet. Il faut éviter de faire circuler les rumeurs. Car nos parents de l’ouest aiment trop les rumeurs>>, dénonce-t-il. À Danané, le Docteur en pharmacie, maire de la commune est sur le terrain pour sensibiliser sa population à travers un communiqué dont notre rédaction a reçu copie.

<<Le Maire de la commune de Danané, Dr Ouattara Lacina informe les populations de Danané et environ qu’une  maladie proche de la grippe appelée CORONAVIRUS (COVID-19) a franchi les frontières de notre pays et le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique en a déjà dépisté quatre (04) cas qui sont pris en compte par leurs services. C’est le lieu pour moi, en tant que premier Magistrat de la commune de Danané de vous interpeller sur les dispositions à prendre pour éviter cette maladie qui tue>>, stipule le communiqué.

Poursuivant, le maire, dans son communiqué indique les comportements à observer afin d’éviter la maladie.  <<Si vous constatez ces signes chez vous, rendez-vous dans le centre de santé le plus proche. Pour éviter cette maladie, voici les comportements et les attitudes que vous devez avoir, tousser dans le creux du bras ou dans un mouchoir à usage unique , éviter de jouer avec les animaux domestiques et sauvages, éviter de serrer la main et se laver régulièrement les mains avec du savon ou des gels hydroalcooliques .Ce sont les seuls moyens pour l’heure d’éviter de contracter et de propager cette maladie>>, conseille-t-il.

 Le directeur départemental de la santé de Danané, Dr Gouessé Jean-Théo, rassure la population de la disponibilité de ses services. <<Je voudrais rassurer tout le monde de la disponibilité de nos services au niveau de la frontière et de nos hôpitaux. Nous sortons d’une rencontre avec toutes les forces vives du département. Nous avons eu déjà la semaine dernière une rencontre avec les agents de santé et les consignes sont claires. Mettre en application toutes les mesures pour ne pas laisser un seul cas rentré par ici>>, informe-t-il. Un tour au CHR de Man pour voir le dispositif mis en place, permet de constater la présence de dispositif de lavage de mains, des agents avec des bavettes et bien d’autres mesures. Une série de rencontres initiées par le Directeur régional de la santé et de l’hygiène publique a débuté et s’achèvera ce jeudi avec l’ensemble des journalistes-correspondants de presse pour accompagner le ministère de la santé et de l’hygiène publique dans sa quête de maintien d’une meilleure santé pour tous.

Pour l’heure, en Côte d’Ivoire, ce sont quatre cas qui sont confirmés par les services de santé, pris en charge au service des maladies infectieuses du CHU de Treichville et qui, selon Pr Bénié Bi Vroh, DG de l’INHP, « se portent bien » et sont en observation sur les 14 jours.

Olivier Dan Correspondant Ouest

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