Société

Côte d’Ivoire, où sont passés les éléphants ?

Mis à jour le 30 avril 2021
Publié le 30/04/2021 à 7:00 , , ,

Selon le ministère ivoirien des Eaux et forêts, le nombre d’éléphants vivants en Côte d’Ivoire a considérablement chuté de plus de la moitié en 30 ans. La déforestation et le braconnage en sont les principales causes.

L’emblème de la Côte d’Ivoire, l’éléphant est sur la liste rouge des espèces en voie de disparition. « Notre faune est en danger, 208 espèces sont en voie d’extinction. La population d’éléphants a diminué au cours des 30 dernières années. On est passé de 1.100 individus en 1990 à moins de 500 aujourd’hui », a déclaré le colonel-major des Eaux et forêts Martial Kouamé Mé.

La déforestation et le braconnage déciment l’espèce

La déforestation massive est due à l’expansion rapide des plantations de cacao (légales et illégales). Aussi « les habitants, plus nombreux, empiètent sur les lieux où vivent les éléphants et les incidents se sont multipliés ; les agriculteurs ont riposté aux raids sur les cultures en tuant les animaux », écrivent les scientifiques. Sans compter le braconnage sporadique.

La chute du nombre de pachydermes s’est accélérée à cause du commerce illégal d’ivoire qui est le troisième trafic rentable après ceux des stupéfiants et des armes. Les défenses d’éléphant sont utilisées dans la médecine traditionnelle et ornementation. Acheminé vers les pays d’Asie et du moyen orient, l’ivoire coûte jusqu’à 4.590.000 FCFA le kilogramme.

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Les éléphants vont disparaître si des mesures immédiates ne sont pas prises pour sauvegarder la population restante. Le Ghana voisin a démontré qu’avec des raids dans les magasins d’ivoire et des rangers plus efficaces dans les réserves naturelles, les éléphants peuvent être mieux protégés. Et, la Côte d’Ivoire pourrait s’inspirer de la méthode ghanéenne afin de sauver le reste de ses pachydermes.

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